Soyons clairs : la SNCF participe à cette levée de fonds uniquement parce que cette technologie, si elle voit le jour et devient réellement fonctionnelle, sera de nature à provoquer une rupture sur le marché du transport au sens large.

Sur des distances européennes, l’avion n’aurait plus de sens. C’est donc peut-être l’avenir du train et du transport de passagers.

Si la SNCF prend une participation c’est presque pour pouvoir faire légalement de “l’espionnage industriel”, et c’est en tous cas, pour une fois, une bonne stratégie et de l’anticipation.

Charles SANNAT

PARIS, 11 mai (Xinhua) — La compagnie ferroviaire française SNCF a participé à une levée de fonds de 80 millions de dollars réalisée par la start-up américaine Hyperloop One qui travaille sur le projet de train à très grande vitesse baptisé “Hyperloop”, comme le rapportent ce mercredi plusieurs médias français citant l’information communiquée par Hyperloop One la veille depuis Los Angeles.

La start-up américaine a salué l’investissement de la SNCF décrite comme étant “l’une des forces principales derrière le rail à haute vitesse en Europe” et a indiqué que neuf autres entreprises avaient participé à la levée de fonds.

Hyperloop a également évoqué plusieurs “partenariats mondiaux” impliquant notamment les sociétés d’ingénierie française Systra (filiale de la SNCF et la RATP) et allemande Deutsche Bahn Engineering and Consulting, ainsi que le groupe suisse Amberg.

Ce projet initié par le milliardaire américain Elon Musk (fondateur de Tesla et SpaceX), permettrait de parcourir en 30 minutes les 600 kilomètres séparant Los Angeles de San Francisco en allant à une vitesse de 1 000 km/h. Le train passerait dans un tube ce qui supprimerait la pression atmosphérique et les frottements de l’air. Un réseau test sera construit l’an prochain dans le Nevada aux États-Unis avec un train capable d’atteindre 540 km/h.

Contactée par Xinhua, la SNCF a indiqué ne pas souhaiter commenter l’information.

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