« Depuis le confinement, l’État soutient à bout de bras l’économie, et cette assistance commence à peser sur les comptes publics. Au deuxième trimestre, la dette a augmenté de 200 milliards d’euros. À 114 %, elle dépasse désormais largement le produit intérieur brut (PIB) du pays. Sans surprise, cette explosion résulte, côté budget de l’État, « de la hausse des dépenses d’intervention (chômage partiel notamment), ainsi que des reports d’imposition et de la contraction des recettes fiscales sous l’effet de la chute de l’activité économique », note l’Insee ».

Nous sommes donc à 114 % de dette sur PIB à la fin juin soit à la fin du second trimestre. Comme dans une année il y a 4 trimestres, espérons, que cela ne s’aggrave pas lors des deux derniers de l’année, sinon nous exploserons les prévisions de Bercy dans la loi de finances qui vient d’être présentée hier (Cf. l’édito du jour).

Voici ce qu’écrit le ministère de l’économie dans la loi 2021.

Cette prévision est soumise à des aléas importants

« L’évolution sanitaire sera cruciale : le risque d’une intensification de la seconde vague épidémique en France et dans le monde existe. À l’inverse, la découverte et le déploiement rapides d’un vaccin ou d’un traitement renforceraient la confiance des consommateurs et des entrepreneurs, réduiraient les contraintes sanitaires et libéreraient le potentiel de reprise de l’activité.
Le dynamisme de la consommation est incertain. À la faveur de la forte épargne accumulée pendant le confinement, de l’impulsion du plan de relance et de la progression du pouvoir d’achat sur les deux années, la reprise de la consommation pourrait être plus dynamique qu’attendu, notamment en cas de progrès significatifs dans le traitement et la maîtrise de l’épidémie. À l’inverse, l’investissement des entreprises pourrait pâtir plus sévèrement qu’anticipé des séquelles de la crise ».

En fait on n’en sait rien ou pas grand chose, et là je suis d’accord pour une fois avec nos grands mamamouchis.

En effet, si la prévision d’un -11 % de récession était prévisible dès le départ et c’est que j’avais dit dès le mois de février, nous avons actuellement trop d’incertitudes pour chiffrer avec précision les impacts de la suite de la pandémie.

Je pense que nous pouvons avoir une récession de -2 à -4 % au dernier trimestre, si nous sommes obligés de faire un confinement « Paretto » à savoir si l’on ferme 20 % des lieux qui génèrent 80 % des contaminations.

Ce sera nettement mois grave que le confinement de mars…

Charles SANNAT

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Source Le Figaro.fr ici

 

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