Le président de la Fed, Jérôme Powell, n’est pas attentif à ces avertissements sur la bulle de la dette.
Pour Richard Henry Suttmeier du Magazine Forbes qui est tout de même une référence du monde des affaires, Jerome Powell, le président du conseil de la Réserve fédérale américaine ne semble pas voir les bulles qui se forment !
“Son thème me terrifie. Le patron de la Fed dit qu’il ne voit aucun risque de bulles d’actifs. Je pense à la bulle technologique de 2000 et au krach de 2008 et rien n’a changé. La Fed a ignoré les bulles à l’époque et en dessous se trouvent les bulles qu’elle ignore aujourd’hui.
Le dernier indice des prix des maisons S&P CoreLogic Case-Shiller montre que son indice composé de 20 villes a augmenté de 2 % d’une année à l’autre en août, Phoenix, Charlotte et Tampa en tête. Cet indice a atteint un sommet en juillet 2006, puis a reculé de 35,1 % pour atteindre un creux en mars 2012, lorsque la bulle immobilière a éclaté. Depuis lors, la bulle a regonflé de 62,7 %, le cours actuel étant de 5,6 % supérieur au sommet précédent. Cela pourrait devenir un problème si l’économie ralentit en 2020″.
Pour Richard Henry Suttmeier nous avons donc actuellement la formation d’une nouvelle bulle immobilière aux Etats-Unis. Il est fort sympathique ce Richard Henry Suttmeier de limiter la bulle immobilière aux Etats-Unis, car elle est aussi ici, elle est mondiale et elle n’a qu’une seule cause, qui n’est évidemment pas la “spéculation” comme l’avance de manière totalement erronée le député Lagleize en France, mais les taux bas, voire négatifs, depuis presque 10 ans maintenant.
Là encore, dans un contexte de taux négatifs ou proches de zéro, mieux vaut ne pas détenir de la dette mais être emprunteur. Mieux vaut acheter des titres de propriété que des reconnaissances de dettes dont le rendement tend vers zéro (contrats d’assurance-vie fonds en euros).
Les gens qui sont des agents économiques rationnels font donc ce qu’il y a de plus pertinent.
Ils achètent de l’immobilier et des actions de grosses sociétés.
Il y a une bulle, elle est gonflée artificiellement, elle est logique, et Powell de la FED le sait très bien, sauf qu’il ne peut plus monter les taux directeurs, car s’il le fait il déclenche l’effondrement par l’insolvabilité généralisée.
Comme le dit Richard Henry Suttmeier dans son article sans pousser la logique jusqu’au bout :
La bulle de la dette se gonfle
Les prêts hypothécaires représentent la plus grande partie de la dette des ménages et ont augmenté de 31 milliards de dollars.
Les prêts étudiants, détenus par 45 millions d’emprunteurs, ont augmenté à 1.498 milliards de dollars au troisième trimestre ; 10,9 % de cette dette est en souffrance.
Les prêts automobiles ont augmenté de 159 milliards de dollars au troisième trimestre pour atteindre 1 315 milliards de dollars.
Les dettes de cartes de crédit explosent aussi et 8,3 % sont en souffrance depuis plus de 90 jours… (en souffrance = impayées!!)
Nous sommes condamnés à la fuite en avant.
Si nous poussons la logique jusqu’au bout, il n’y a plus qu’à jouer la hausse éternelle… jusqu’à l’explosion finale car Powell ne montera plus jamais les taux, sauf à décider d’un suicide collectif et d’un effondrement volontaire du système économique financier et économique actuel.
Charles SANNAT
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Source Magazine Forbes en anglais ici