Jerome Powell, le gouverneur de la Réserve fédérale des Etats-Unis la FED, a déclaré mercredi que “l’économie américaine pourrait connaître une période prolongée de croissance faible et il a promis que la banque centrale prendrait de nouvelles mesures de soutien si nécessaire tout en excluant le recours à des taux d’intérêt négatifs”.
“Il faudra un certain temps pour revenir là où nous en étions” avant la crise, a-t-il dit lors d’une téléconférence organisée par le Peterson Institute for International Economics. “On a l’impression, de plus en plus selon moi, que la reprise pourrait arriver plus lentement qu’on ne le souhaiterait même si elle arrivera, et cela pourrait signifier qu’il sera nécessaire que nous en fassions plus.”
La réaction des marchés a évidemment été immédiate, et ils ont plongé dans le rouge puisque le rejet des taux négatifs par le gouverneur de la FED a fortement déçu les investisseurs.
Il faut dire que le message de Powell n’était pas franchement folichon, pour lui “plus les risques sanitaires persisteront, plus le risque augmentera d’enregistrer une augmentation des défaillances d’entreprise et des tensions sur les revenus des ménages”.
Comme vous le savez c’est ce que l’on appelle les effets MTR pour maîtrisables, temporaires et réversibles de la crise. Cela fait deux mois que je vous en parle, mais les marchés ont attendu la déclaration hier de Powell pour que cette idée commence à se frayer un chemin à travers les esprits embrumés par les effluves de cocaïne qui flottent à Wall Street.
“Le pire des scénarios envisagés aujourd’hui intègre une période prolongée de faible croissance de la productivité et de stagnation des revenus, a-t-il expliqué, ajoutant qu’un soutien budgétaire supplémentaire pourrait être coûteux mais serait justifié s’il permet d’éviter des dommages économiques à long terme et nous conduit à une reprise plus forte”.
Je vous résume la situation.
Cela va être long, douloureux.
En un mot ?
C’est la merde.
Charles SANNAT
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