La FED, la Réserve fédérale américaine a laissé ses taux inchangés mercredi, tout en ajoutant que l’inflation était désormais proche de son objectif de 2 %, ce qui laisse la porte ouverte à un nouveau tour de vis en juin après celui de mars.

Le comité de politique monétaire de la Banque centrale a en outre relativisé le récent ralentissement de la croissance de l’emploi et de l’activité, notant que l’économie continuait de croître à un « rythme modéré » et que la croissance de l’emploi était restée forte, en moyenne, sur les derniers mois.

Mais tenez-vous bien, le mot « symétrique » pour parler de l’inflation a été inséré dans le communiqué de la FED, du coup tous les exégètes de la langue de la banque centrale se sont affolés pour tenter d’interpréter cette nouveauté incroyable.

Comme le dit la dépêche de Reuters, « les marchés financiers ont peu réagi à la décision mais les économistes s’interrogent sur le nouveau terme d’objectif inflation « symétrique » inséré dans le communiqué de politique monétaire. « Cette notion d’objectif symétrique donne à penser que l’inflation pourrait être au-dessus (…) et que la FED ne veut pas voir le marché surréagir », commente Cary Leahey, chez Decision Economics à New York ».

Mais ce n’est pas tout… « Par ailleurs, il n’y a plus la mention que le comité suit de près l’évolution de l’inflation. Je crois qu’ils nous disent qu’ils vont laisser l’inflation aller un peu plus haut et qu’ils ne feront pas une fixation sur cela à court terme. »

Les marchés veulent donc massivement croire à ce que je crois également, à savoir que la FED ne montera pas les taux tellement plus hauts qu’ils ne le sont actuellement s’il y a quelques doutes sur le fait que cela pourrait provoquer de gros craquements.

Pour le moment, force est de reconnaître que la FED et les autorités monétaires réussissent à piloter cette augmentation des taux avec succès. Ce n’est pas dit que cela dure très longtemps car la fébrilité est très forte.

Charles SANNAT

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