Le titre n’est pas de moi, c’est celui de l’une des dernières émissions d’Écorama du 8 décembre dernier qui revient sur la « sécurité » des contrats d’assurance vie.

Laurent Saillard, du magazine Le Revenu, reparle de la Loi Sapin 2 pour expliquer que finalement, ne plus pouvoir avoir accès à son argent est en fait très réconfortant pour l’épargnant, et que cette mesure « rassure » car il s’agit de cas extrême.

Bon, inutile de vous dire que mon point de vue est que vous allez bien vite connaître une situation extrême et que votre contrat d’assurance en fonds en euros sera un bien mauvais souvenir.

On vous explique aussi que dans le fonds en euros, il y a une garantie en capital, ce qui est vrai mais dans la limite de la solvabilité de votre compagnie d’assurance vie qui sera bien incapable de garantir les capitaux de ses clients si nous vivons un krach obligataire d’anthologie.

Ce que l’on vous dit moins, c’est justement la manière dont on vous rassure, que l’on vous manipule ou encore que l’on fabrique votre consentement, et dans ce cas, rien n’est fait au hasard.

Explications !

Le titre de l’émission Écorama reprend le titre du journal à savoir « Faut-il d’urgence sortir de l’assurance vie ? ».

Pourquoi un tel titre ? Pour racoler ? Certes, mais pas uniquement. Loin de là même !! Non, la réalité c’est que les gens ont peur, donc pour les rassurer il ne sert à rien de dire « rassurez-vous » ! De la même manière, si vous dites à quelqu’un « calmez-vous », vous allez plutôt l’énerver encore plus car vous ne répondez pas à sa demande !!

Ici, les gens ont peur, ainsi on leur montre que l’on partage leurs peurs, que l’on a compris leurs peurs, et qu’elles sont audibles et qu’elles peuvent être exprimées. Bref, finalement, on commence par vous dire que vous avez raison. Du coup, vous êtes plus réceptif. Dites à un client mécontent, « je vous comprends, que puis-je faire pour vous », et généralement il ne vous tapera pas dessus tout de suite et vous laissera au moins une chance de lui régler son problème.

Une fois que vous avez attiré les angoissés qui n’auraient jamais lu un article titré « assurance vie tout va bien », si ce n’est pour rigoler franchement, vous pouvez tenter de les rassurer en prônant la parole du politburo à savoir que :

1/ Cette loi était faite pour rassurer, elle a été mal comprise.

2/ Il n’y a aucune raison qu’elle soit mise en application, c’est pour les cas extrêmes.

3/ Les fonds en euros c’est garanti, puisqu’on vous le dit !

Rentrez chez vous, dormez tranquilles tout va bien se passer, c’est l’assureur qui est garant de votre capital qui est garanti…

Et voilà les angoissés rassurés. Je vous laisse aussi imaginer en vous le disant quand même, que pour devenir riche, il vaut mieux vendre de l’assurance vie par millions que des piécettes d’or à l’unité avec frais de port ! De la même façon, les budgets de publicité pour les produits financiers sont colossaux et font vivre toute une presse… qui ne va pas se tirer une balle dans le pied ni se suicider.

Bref, voilà pourquoi les choses se passent comme elles se passent, et pourquoi on ne vous dit pas franchement la vérité.

Pour celles et ceux qui veulent aller plus loin et qui se posent vraiment des questions sur le fait de conserver ou pas son contrat d’assurance vie, vous avez la possibilité d’acheter le rapport spécial consacré à l’assurance vie ici, ou d’une manière plus générale si vous souhaitez avoir des pistes d’investissements et savoir comment gérer votre patrimoine dans une période d’incertitudes comme celle que nous traversons et qui est très loin d’être achevée, vous pouvez rejoindre le club des stratégistes en vous abonnant à ma lettre STRATÉGIES ici.

Charles SANNAT

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