C’est un article incroyable du Telegraph de Londres, journal de premier plan, qui explique doctement, que faire son propre potager est nettement plus émeteur de CO2 que d’acheter ses fruits et légumes issus de l’agriculture conventionnelle. Et pas qu’un peu !

“L’empreinte carbone des aliments cultivés à la maison est cinq fois supérieure à celle des aliments cultivés de manière conventionnelle”…

Voilà. Faire vos légumes vous-même c’est 5 fois plus de CO2 que d’aller acheter vos avocats du Pérou en voiture au supermarché du coin…

Hahahahahahahahahaha….

Mais je vous assure que c’est une étude très sérieuse.

Il est d’ailleurs fort probable qu’elle sera reprise pour justifier les interdictions futures de potagers individuels, qui en plus sont inégalitaires par rapport à ceux qui n’ont pas de lopins de terre !

Quelle est la cause me direz vous ?

L’étude a révélé que les infrastructures des jardins individuels étaient responsables de l’augmentation des niveaux de CO2.

“L’empreinte carbone des aliments cultivés à la maison est cinq fois plus importante que celle des produits issus des pratiques agricoles conventionnelles, comme les fermes rurales, selon les données disponibles.

Une étude de l’université du Michigan a examiné la quantité de CO2 produite lors de la culture d’aliments dans différents types de fermes urbaines et a constaté qu’en moyenne, une portion d’aliments produits dans des fermes traditionnelles génère 0,07 kg de CO2.

L’impact sur l’environnement est presque cinq fois plus élevé, avec 0,34 kg par portion pour les jardins individuels, tels que les potagers ou les jardins familiaux.

Selon les scientifiques, la majeure partie des émissions ne provient pas de la culture des aliments eux-mêmes, mais de l’infrastructure nécessaire pour permettre cette culture.”

Jake Hawes, doctorant au Michigan et premier auteur de l’étude, a déclaré : « La contribution la plus importante aux émissions de carbone sur les sites d’agriculture urbaine que nous avons étudiés est l’infrastructure utilisée pour cultiver les aliments – des plates-bandes surélevées aux abris de jardin en passant par les allées, ces constructions ont investi beaucoup de carbone dans leur construction.

« Un compost mal géré et d’autres intrants synthétiques peuvent également contribuer de manière importante aux émissions de carbone.

Mais quand même une petite nuance…

“Les tomates cultivées localement, par exemple, ont une empreinte carbone inférieure à celle de l’agriculture conventionnelle, tout comme les asperges.

Une portion de tomates urbaines produit en moyenne 0,17 kg de CO2, contre 0,27 kg dans une ferme conventionnelle qui utiliserait une serre à forte consommation d’énergie.

De même, les asperges, qui sont le plus souvent transportées par avion depuis l’étranger et parcourent des milliers de kilomètres, sont une source importante d’émissions de carbone si elles sont cultivées de manière conventionnelle.”

Il est évident que tous les légumes qui viennent de loin ne peuvent pas rivaliser avec le potager individuel.

La réalité c’est qu’avec les calculs de CO2 qui n’ont strictement rien de scientifiques, on atteint des sommets de manipulation en fonction des méthodes de calculs utilisées et c’est le cas dans cet article qui montre qu’un potager personnel génère plus de CO2 que les cultures conventionnelles.

Le calcul du CO2 peut être interrogé et critiqué sans que cela ne remette en cause le réchauffement climatique. Il important de dissocier réchauffement et méthode de calcul du CO2 généré par chaque produit ou action. D’ailleurs dans cet article l’INSEE (source ici) explique bien toute la difficulté de calcul précis au stade ou nous sommes. Tout cela changera, évoluera et de nouvelles directives européennes se mettent en place pour améliorer ces “calculs”. Pour le moment, nous en sommes au tout début d’une comptabilisation carbone qui mettra en réalité des années à s’affiner. Il faut donc faire preuve de modestie et d’humilité, notamment dans les conclusions que l’on peut tirer d’études souvent biaisées (ce qui est le cas dans tous les domaines).

Charles SANNAT

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Source The Telegraph.co ici

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