D’après l’agence Reuters toujours bien informée, la BCE, la Banque centrale européenne, craint une flambée des défauts de paiement après l’épidémie…

Cela signifie que les emprunteurs ne vont pas rembourser leurs crédits car ils seront en faillite.

Et si les emprunteurs ne remboursent pas les banques, les banques ont un problème.

Si les banques ont un problème, alors notre épargne a un problème et donc si les banques ont un problème, nous avons un problème et un sérieux problème même !!

1 000 milliards ou la faillite !

C’est dans ce contexte que la Banque centrale européenne (BCE) prépare une structure de défaisance pour y transférer des centaines de milliards d’euros de prêts qui risquent de ne pas être remboursés en raison de la crise du coronavirus.

« Ce projet vise à protéger les banques d’une deuxième lame dans la crise économique provoquée par l’épidémie de COVID-19, l’envolée attendue du chômage risquant de mettre de nombreux ménages en difficulté et de les rendre incapables de rembourser leurs prêts ».

Et nous avons même un premier montant de ces montants justement qui ne seront jamais remboursés… « Le montant des créances dans la zone euro dont on estime qu’elles ne seront probablement jamais remboursées intégralement dépasse déjà 500 milliards d’euros, selon les statistiques officielles, qui portent aussi bien sur les crédits à la consommation que sur les prêts immobiliers ou automobiles. D’après les sources, ce montant devrait encore augmenter sous l’effet de l’épidémie et pourrait même doubler à 1 000 milliards d’euros, fragilisant un peu plus le bilan des banques et limitant leur capacité à distribuer du crédit »…

Et voilà le montant est lâché, 1 000 milliards, et en poussant un peu on devrait même pouvoir faire un peu plus !

Mais comme d’habitude, l’Allemagne renâcle…

Comme le mentionne l’agence Reuters, « pour que ce projet voit le jour, le soutien de l’Allemagne, première économie de la zone euro, est indispensable. Or Berlin s’y oppose depuis des années, rejetant toute idée d’une responsabilité partagée sur les dettes ».

Alors la BCE cherche à faire rentrer du carré dans du rond ou l’inverse on ne sait plus très bien et se retrouve à envisager une nouvelle usine à gaz en ressortant de la naphtaline le MES, le mécanisme européen de stabilité « dont le rôle est de fournir une aide financière aux pays de la zone euro ou aux banques en difficulté, en tant que garant de cette « bad bank ». Cette structure de défaisance émettrait alors des obligations que les banques achèteraient en échange de portefeuilles de prêts non remboursés. Les banques pourraient ensuite déposer en collatéral ces obligations auprès de la BCE pour obtenir des financements, a expliqué l’une des sources ».

En Allemagne le point de vue est très simple.

Très clair.

Limpide…

Il est résumé par Markus Ferber, député allemand au Parlement européen, a rappelé que l’Allemagne restait opposée à une mutualisation des garanties. « La première étape devrait être des bad banks nationales », a-t-il dit.

Autant dire que si les bad banks sont nationales, cela veut dire… chacun pour soi et dieu pour tous.

La zone euro n’existe donc plus dans les faits !

Préparez-vous à la faillite des banques et c’est le moment pour tous les abonnés à la lettre STRATEGIES de relire le flash consacré à ce sujet (tous les renseignements ici)… Et de corréler ce que je disais à ce que vous venez de lire !!! L’étape la plus dangereuse pour nos banques se situera à partir de 2021. Je confirme donc les prévisions de ce flash.

Charles SANNAT

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Source Agence de presse Reuters via Boursorama.com ici

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