Il y a le coût “net” pour les finances publiques qui voient des méchants “riches” (un riche est forcément méchant et un pauvre est forcément super-méga sympa, faut pas généraliser dans la vie, mais là vous avez le droit, la bien-pensance vous y encourage) mais, plus insidieux, il y a le coût de la “perte d’opportunité” qui est plus difficilement chiffrable et qui n’est jamais chiffré alors que c’est évidemment le cœur du problème.
Laissons partir nos riches, nos malins, nos futés, nos entrepreneurs, nos chercheurs, nos créateurs, et ce n’est pas leurs impôts qui partent uniquement, c’est toute la valeur ajoutée d’une vie de créativité définitivement perdue pour notre pays, et c’est bien là notre drame.
Charles SANNAT
“L’exil fiscal continue de plomber les recettes de l’État, selon le dernier rapport annuel du ministère des Finances.
Selon le journal Les Échos qui s’est procuré le rapport annuel du ministère des Finances, “les expatriations chez les foyers dont le revenu fiscal de référence est supérieur à 100 000 euros ont continué d’augmenter en 2014″, dernière année pour laquelle ces données sont disponibles. Ce chiffre concerne plus de 4 100 foyers, soit 10 % de plus que l’année précédente”.
Toujours selon nos confrères qui s’appuient sur les sondages des réseaux consulaires, ces départs seraient dus “le plus souvent aux opportunités professionnelles”, saisies par les contribuables français. Mais ces départs n’en restent pas moins une véritable épine dans le pied pour l’administration fiscale française, car ces ménages représentent près de 38 % des recettes de l’impôt sur le revenu.
Mais là aussi, il faut regarder la tendance sur un temps plus long : ils avaient augmenté de 10 % à 20 % par an depuis 2011. Tous les ans, ces départs font perdre à la France entre 15 et 30 millions d’euros de recettes d’ISF.”