Pour le moment, on joue à se faire peur, et pourvu que ça dure d’ailleurs !!
Il n’empêche que les tensions géopolitiques restent très vives, et que l’élection de Trump n’a pour le moment pas changé grand-chose à la donne, à savoir la volonté d’hégémonie sans partage des Américains sur le reste du monde.
Charles SANNAT
L’État-major russe a mis en garde contre une attaque nucléaire que les États-Unis pourraient lancer contre la Russie. Les bases du bouclier antimissile US encerclent le territoire russe, ce qui augmente le risque d’une frappe nucléaire, d’après un général russe.
Le système de défense antimissile américain crée une possibilité de porter une frappe nucléaire surprise contre la Russie, a déclaré mercredi à Moscou Viktor Poznikhir, chef adjoint d’état-major opérationnel des Forces armées russes.
« La présence des bases militaires américaines en Europe et de navires équipés de systèmes antimissiles près du territoire russe constitue un potentiel de frappe puissant permettant de tirer des missiles nucléaires contre la Fédération de Russie », a indiqué le général Poznikhir.
L’augmentation du potentiel du bouclier antimissile américain encourage la course aux armements et oblige les autres pays à prendre des mesures de rétorsion. Le déploiement du bouclier antimissile américain rompt l’équilibre des armements nucléaires et complique le dialogue sur le désarmement nucléaire.
Selon le ministère russe de la Défense, les États-Unis ont dépensé 130 milliards de dollars pour la défense antimissile en quinze ans. Washington compte débloquer environ 55 milliards de dollars supplémentaires ces cinq prochaines années. Le nombre des missiles antimissiles américains dépassera d’ici 2022 celui des ogives installées sur les missiles balistiques intercontinentaux russes.
« Cette quantité d’armes antimissiles présente une menace sérieuse pour le potentiel russe de dissuasion, surtout compte tenu de la modernisation actuelle des systèmes de défense antimissile », a indiqué M. Poznikhir.
Les États-Unis disposent actuellement d’une trentaine de missiles antimissiles GBI, de 130 missiles Standard-3, de 150 missiles du système THAAD déployés sur le sol américain, en Europe et dans la région Asie-Pacifique. Un certain nombre de missiles antimissiles se trouvent également à bord de navires des pays alliés des États-Unis, a précisé le général russe. Comme l’Iran et la Corée du Nord n’ont qu’une dizaine de missiles balistiques à moyenne portée, l’arsenal du Pentagone a une taille démesurée par rapport à cette menace, a-t-il ajouté.