Mes chères impertinentes, mes chers impertinents,
Je pense que beaucoup d’entre nous, passionnés des affaires publiques et du bien commun, avons passé un très mauvais week-end.
J’hésitais entre deux titres pour cet article. Le premier aurait été « le jour d’après ». Finalement j’ai opté pour « État d’Urgence ».
Le titre évidemment ne peut qu’influencer l’angle de réflexion.
La conséquence de nos inconséquences !
Il est facile de hurler avec les loups, mais, tout cela était prévisible. Éminemment prévisible. Je n’ai pas de sources spécifiques d’informations comme peuvent les avoir les autorités politiques de ce pays. Et pourtant c’était prévisible.
Il ne s’agit pas de « voyance » mais de bon sens ! Les mauvaises politiques font les mauvaises décisions. L’idéologie mortifère de la bien-pensance qui refuse systématiquement sous peine de procès en fascisme que l’on mette des mots sur nos maux ne pouvait nous conduire qu’à ce que nous avons vécu ce week-end, prolongement des attaques de janvier et effectivement, commencement d’une guerre sur notre sol.
Je vais vous mettre ici quelques liens sur des articles que j’ai écrits il y a plus ou moins longtemps. Encore une fois, ce que nous vivons était une évidence prévisible qui ne semble surprendre que ces minables qui nous dirigent.
Un article ici… le rapport secret des bilderberg!
Un autre article ici, sur le fait que nous sommes bien en 1789 à la veille d’une révolution
Ces minables qui préfèrent s’allier aux rebelles modérés syriens, qui devinrent tous finalement des pas modérés du tout avec notre armement, nos techniques de combats, nos instructeurs etc.
Ces minables préfèrent rejeter Poutine et la Russie, soumettre le peuple français à une propagande d’anthologie pour que même ma belle-mère finisse par dire que « Poutine est un salop »…
Ces minables préfèrent renverser Ben-Ali, Moubarak, ou encore Khadafi, sans oublier évidemment Bachar qui tient toujours avec l’aide évidemment des Russes qui depuis qu’ils bombardent la Syrie obtiennent des résultats majeurs… qui ont d’ailleurs pour conséquence indirecte de provoquer l’escalade dans les actions de l’Etat Islamique.
Ces même minables veulent accueillir en notre nom encore plus de migrants qui arrivent par millions car nous parlons bien de millions, et que si dans ces millions se trouvent des millions de pauvres bougres au rôle d’idiots utiles programmés (qui finiront vraisemblablement par être les pauvres dindons d’une farce humanitaire pathétique), il se trouvent également quelques centaines ou quelques milliers de djihadistes qui ne viennent pas dans nos contrées pour le climat froid et humide mais pour d’une part venger les musulmans des attaques occidentales et d’autre part pour étendre l’islam.
Alors que nos morts ne sont pas enterrés, que nos blessés sont entre la vie et la mort et qu’au moins un ou deux de nos gentils terroristes viendraient par une île grecque dans ce flot de migrants notre europathe en chef Jean-Claude Juncker explique au G20 qu’il ne faut pas confondre terroristes et migrants… Je vous propose donc que nous nous cotisions tous pour offrir un billet pour la prochaine représentation de l’Etat islamique dans une salle de spectacle. Il est une évidence que les 3 millions de migrants ne sont pas terroristes sinon ce serait déjà la loi martiale partout en Europe, mais il est tout aussi évident de dire que parmi eux se cachent des gens qui ne nous veulent pas du bien, et que réguler ces flots n’est pas du fascisme mais du simple bon sens.
Ces même minables qui n’ont pas voulu lutter contre la radicalisation islamistes sur notre sol. Ces mêmes minables qui nous expliquent qu’on est tous « Charlie » mais que d’autres sont quand même plus charlie que certains et que la liberté d’expression est à géométrie variable en fonction de ce qui arrange notre bien-pensance au pouvoir.
Alors, ce qui nous arrive aujourd’hui est la conséquence parfaitement prévisible de nos inconséquences, de nos lâchetés, de notre envie de croire que l’autre est gentil, qu’il pense forcément comme nous, qu’il est aussi matérialiste que nous. Nos morts sont la conséquences des actes de nos dirigeants responsables au premier chef de la sécurité de toutes et tous.
Nos dirigeants sont responsables. Nos journalistes sont responsables par leur manque de courage et la castration dans la pensée qu’ils provoquent. Nos bobos particulièrement frappés dans ces quartiers sont responsables. La société dans son ensemble est responsable de lâcheté, d’aveuglement volontaire, de refus de penser et de refus de décider, parce que penser la vérité, penser la réalité, penser nos problèmes (pour mieux les panser) c’est douloureux et que cela demande du courage.
Alors oui, il faut un sursaut maintenant ou ce sera très rapidement le chaos.
Je vais poser le mot que personne ne veut voir écrit.
Cette guerre n’est effectivement pas une guerre conventionnelle. C’est une guerre civile. Pour le moment ce n’est pas une guerre civile opposant deux catégories ou deux communautés françaises (quoiqu’il n’en faudrait pas beaucoup). Cette étape-là est la suivante, ou plus exactement les actes barbares perpétrés aujourd’hui vise à mettre en place les conditions des radicalisations communautaires pour embraser totalement notre pays.
Pour le moment nous assistons aux prémices d’une guerre civile au sens syrien du terme, où des nationaux comme des étrangers peuvent être mobilisés à tout moment par des « émirs » pour frapper nos concitoyens dans toute leur gamme de couleur, d’origine et de confession. Sur le sol de notre capitale, au-delà de nos différences, c’était pour tous du sang rouge qui abreuvait nos sillons.
C’est exactement de cette façon qu’ont débuté les événements qui ont précipité la Syrie dans le chaos.
Un flottement total des autorités à l’image de la compétence affichée jusqu’à présent par un ramassis de nuls
Hollande évacué avec le trouillomètre à zéro apparaît défait dans sa première intervention effectuée d’ailleurs bien trop tôt.
Encore une fois, diriger c’est aussi prendre le temps des décisions et de l’action. Ce n’est pas le temps de la communication.
Dans la deuxième intervention Hollande se veut chef d’Etat… il sera donc « impitoyable »… ha bon ? Et ça veut dire quoi ? Personne ne sait vraiment et il est peu probable que François atomise l’Etat Islamique qui n’a pas d’existence réelle mais reste avant tout une nébuleuse comme l’est Al-Qaïda.
Alors François à qui on a dit qu’il fallait faire quelque chose annonce l’état d’Urgence… et ? Pour en faire quoi ? Rétablir les contrôles aux frontières ? Quelle fumisterie. C’est encore une fois trop peu et bien trop tard.
Notre Manu parade, se fait interpeller par le papa d’une disparue, et lui demande de se calmer… je n’en dirai pas plus je serai politiquement incorrect avec notre autorité suprême de premier ministre. Évidemment que le monsieur n’est pas content. Personne n’est capable de lui dire où est sa fille. Le premier ministre n’avait qu’une chose à faire. Prendre l’un de ses collaborateurs et lui dire vous prenez monsieur en charge, vous faites tous les hôpitaux et vous trouvez sa fille. Tout le reste c’est de la com dans le plus bas sens du terme.
Une impréparation totale !
Nous y voilà… l’impréparation est totale. Évidemment, les gens, chacun à leur poste et dans leur fonction ont fait preuve de courage et d’engagement. C’est une évidence. C’est valable pour les secours, les policiers, ou nos médecins. Tous ont convergé vers les hôpitaux, spontanément. Aucun ordre n’a vraiment été donné, d’ailleurs les ordres, on les a attendus, d’ailleurs ce que disaient les dirigeants c’est « on n’en sait rien »… brillant de compétence.
Alors pourquoi ce pauvre monsieur ne retrouve pas sa fille ? Parce que c’e sont des armes de guerre, qui font des dégâts de guerre, ce sont des « gueules cassées » que l’on ne veut pas montrer, car ce serait trop « dur » pour une population qui pense que les armes font des bruits de pétards, qui ne savent pas maîtriser les gestes de premiers secours, qui n’ont aucune idée de ce qu’il faut faire ou pas faire, qui sont incapables de reconnaître une arme d’un jouet.
Sur toute la ligne, psychologiquement, matériellement, ou en terme de compétences, nous sommes collectivement nuls, pas préparés du tout, vulnérables.
Le minimum aujourd’hui est de passer votre PSC1 qui est le brevet de secourisme, pour ne plus entendre des petits bourgeois bobos culculgnangnan forts sympathiques au demeurant vous expliquer « hoooo, ça saignait de partout mais je savais pas quoi faire »…
Lors d’une attaque, lors d’un accident, lors d’un drame, ce sont les gens comme vous, comme moi qui sont sur place.
Notre comportement, notre attitude, notre détermination notre courage mais aussi nos compétences peuvent faire la différence.
Alors il va falloir apprendre et vite, et il va aussi falloir changer radicalement notre comportement, car c’est notre culture du risque qui pourra faire la distinction entre vivant ou mort.
Préparez-vous, il est déjà trop tard et ce n’est pas faute de vous le dire depuis longtemps!
Charles SANNAT
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