“Le président de la Fédération nationale de l’habillement, Eric Mertz, a assuré sur franceinfo, lundi 28 janvier, que les soldes d’hiver 2019, débutés le 9 janvier et qui s’arrêteront le 19 février, sont décevants. “Ils ne marchent pour personne : pourquoi ne pas les arrêter ?”, s’interroge-t-il. Eric Mertz représente la voix de petits commerçants indépendants, qui pèsent environ 20 % du marché du textile en France. Selon lui, “on est dans un phénomène d’atonie de la consommation”.

Encore un qui va nous dire qu’il va falloir penser printemps !!

“Vous réclamez donc tout simplement la fin des soldes ?

Tous les acteurs sont dans le rouge et les soldes, ça ne marche pour personne. Donc soit on entretient cette spirale mortifère et je pense qu’on va encore voir des conséquences d’ordre social, soit on arrête. Pourquoi ne pas les arrêter ? Nous avons des produits de valeur. La plupart de nos clients sont enchantés de venir dans nos boutiques, car ils vivent une véritable expérience. Or ces soldes ne sont pas, pour nous, l’occasion de réenchanter cette expérience-client. Alors restons dans l’enchantement. Allons jusqu’au bout, avec des prix sincères, honnêtes, fondés sur la valeur, le service, etc. jamais bradés. Essayons aussi de rester un peu plus dans la temporalité. On a trop de clients qui sont déconnectés de l’effet de saison. Retrouvons un peu de saison.”

Réenchanter cette expérience-client

Je vous passe mon opinion sur le fait de “réenchanter” l’expérience client. Quand je suis client, je ne veux pas faire une “expérience” ni être un cobaye. Je veux juste acheter un produit dont j’ai besoin avec un prix correspondant à un rapport qualité-prix convenable.

Quand on vous parle d’expérience client, généralement, vous vous faites grandement “couillonner”.

Pour la question des soldes, dans un monde pur et parfait où l’entreprise achèterait uniquement ce qu’elle sait vendre, elle aurait très peu d’invendus, donc peu de promotion à faire.

À noter d’ailleurs que les soldes se sont considérablement amplifiées en raison de la rigidité du modèle de production/livraison lié à la mondialisation.

Entre le moment où vous commandez en Chine et où votre magasin en France est livré, il se passe 6 mois avec une impossibilité totale de réassort ou presque en cours de saison. Donc ce qui se vend bien part tout de suite et vous ne pouvez pas vous en faire livrer d’autres, et ce dont personne ne veut vous reste sur les bras.

Donc évidemment, si nous avions des circuits courts, nous aurions un système beaucoup plus flexible et beaucoup moins de promotions, car l’offre collerait plus précisément à la demande.

Charles SANNAT

Source France Info TV ici

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