Dans cette situation très tendue, et où les annonces du chef de l’État sont plus qu’attendues par les gilets jaunes et autres sans-dents que nous sommes, il est un autre sujet que tout le monde évacue, mais qui constitue une bombe à retardement.

C’est le prélèvement à la source et le big bang fiscal qu’il représente et l’usine à gaz qu’il nécessite.

Le problème des 13e mois… Par exemple, comment il doit être géré par les entreprises. Actuellement, certaines grosses sociétés tentent de repasser leurs paiements sur 13 parfois même 14 mois sur 12 en raison aussi des complexités du prélèvement à la source.

Dans un contexte social très délicat, il serait assez raisonnable de ne pas prendre le risque que cela se passe mal, car les Français ont les nerfs à fleur de peau.

Je n’ai jamais trouvé cette réforme utile pour la simple et bonne raison que notre système fiscal n’est en aucun cas adapté au prélèvement à la source avec ces histoires de niches fiscales, de défiscalisation en tous genres et évidemment de quotient familial. Le prélèvement à la source n’est efficient que lorsque c’est un taux net appliqué à des revenus déterminés.

Il y a donc une probabilité non négligeable que cela se passe de pas bien à très mal… Et de vous à moi, le gouvernement et notre pays n’ont pas besoin de cela.

Reporter la mise en place, ou l’annuler et la subordonner à la grande consultation qui doit avoir lieu, serait une bonne idée et une sage précaution.

Ce n’est pas faute de le dire et de le répéter depuis plusieurs années. Macron n’est pas à l’origine de cette réforme, et il a d’ailleurs quelques doutes dessus. Il ferait mieux d’écouter son instinct et de ne pas prendre le risque de se jeter à nouveau dans la gueule du loup de la complexité fiscale.

Charles SANNAT

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