“Celui qui ne regrette pas l’Union Soviétique n’a pas de cœur, celui qui veut la reconstruire n’a pas de tête” a déclaré un jour Vladimir Poutine. Cette remarque est particulièrement vraie.

Si l’on raisonne en termes géopolitiques et philosophiques, l’URSS agissait en contre-pouvoir terriblement efficace aussi bien à l’égard des risques d’une hégémonie américaine sans partage dont on voit aujourd’hui, 30 ans après, les effets désastreux sur la marche du monde.

Mais c’était aussi un contre-pouvoir plus qu’efficace contre les tentations du système économique à redevenir ce qu’il a toujours été lorsqu’il n’a pas été soumis, maîtrisé ou contrôlé, à savoir un système totalitaire marchand.

Lorsque l’URSS s’est effondrée, cela a été un évident progrès pour la liberté dont il fallait se réjouir, mais la fin du “communisme”, a libéré des forces terriblement noires socialement et humainement.

Nous commençons à ne plus en supporter les effets 30 ans après.

Charles SANNAT

« Ceci est un article « presslib » et sans droit voisin, c’est-à-dire libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Insolentiae.com est le site sur lequel Charles Sannat s’exprime quotidiennement et livre un décryptage impertinent et sans concession de l’actualité économique. Merci de visiter mon site. Vous pouvez vous abonner gratuitement à la lettre d’information quotidienne sur www.insolentiae.com. »

Mikhaïl Gorbatchev À quoi ressemblerait le monde si l’URSS existait toujours?

Le dernier leader de l’Union soviétique s’est montré nostalgique dans une interview accordée au Times, affirmant que «le monde serait meilleur» si le régime ne s’était pas effondré. Il considère également qu’il est urgent que le prochain Président américain s’entretienne avec Poutine pour assurer la stabilité internationale.

À quoi ressemblerait le monde si l’Union soviétique avait été préservée? C’est la question à laquelle a répondu Mikhaïl Gorbatchev, dernier dirigeant du régime, auprès du quotidien britannique The Times dimanche 27 septembre.

«Je pense que le monde serait meilleur. Il serait plus stable, plus sûr, plus juste», estime-t-il.
Il assure que ses réformes de perestroïka et de glasnost n’avaient pas pour but de faire effondrer le pays, mais a toutefois reconnu certaines erreurs, notamment le retard dans la mise en œuvre des réformes du parti, la décentralisation et des réformes économiques peu audacieuses.

Il a cependant rappelé certains points forts de ses quelques années à la tête du pouvoir, à savoir la fin de la guerre froide et le traité de désarmement nucléaire. Il considère avoir donné au peuple soviétique la liberté de mouvement, d’expression, de réunion, de religion, mais se targue aussi d’avoir apporté la démocratie avec les élections multipartites.

Conseil au prochain Président américain

Alors que s’est tenu mardi le premier débat télévisé entre Donald Trump et Joe Biden à 35 jours du scrutin présidentiel, M.Gorbatchev s’inquiète de la situation alarmante auquel le monde fait face, évoquant les risques extrêmement élevés d’une nouvelle course à l’armement.

«Quel que soit le résultat de cette élection, il faudra reprendre le dialogue», recommande-t-il, «nous avons besoin d’une forte impulsion de la part des Présidents des deux côtés». Pour la stabilité du monde, il considère ainsi qu’un dialogue entre Moscou et Washington est indispensable.

Source agence de presse russe Sputnik.com ici

Please complete the required fields.