C’est la dernière des rumeurs qui enfle dans les salles des marchés, à tel point que cela a mis en ébullition le titre de Carrefour à la Bourse de Paris. Il faut dire qu’aux États-Unis, Amazon a racheté, il y a quelques mois et juste avant l’été, un des plus gros distributeurs de produits frais et bio (Whole Foods Market).
La frontière entre les commerces “en ligne” et “en dur” s’estompe et il est assez prévisible qu’à court et moyen terme il y aura des fusions entre géants pour faire des encore plus géants mondiaux, et c’est exactement ce qui se passerait si Carrefour passait sous le pavillon d’Amazon. D’ailleurs, Carrefour, dont la valeur est estimée à moins de 15 milliards, ne vaut presque rien par rapport à Amazon dont la capitalisation est de plus de 450 milliards…
Carrefour finira sans doute vendu, et l’on vous dira pudiquement que ce sera une opération “relutive” pour les actionnaires (qui gagneront pleins de sous) alors que dans le même temps, ce sera un massacre social de plus sur l’emploi.
Charles SANNAT
