Cette volatilité extrême sur ce type d’indices montre que d’une part, les algorithmes de trading à haute fréquence biaisent actuellement l’ensemble des marchés et d’autre part, que plus personne n’est en mesure de donner un prix à un actif puisque rien d’un jour sur l’autre peut justifier la hausse ou la baisse d’une matière comme le pétrole à hauteur de plus de 12 % de variation.
C’est donc tout le mécanisme de fixation des prix qui est totalement inopérant désormais, ce qui représente un risque très important pour l’économie et les capacités de décision des acteurs économiques, incapables de suivre de telles variations.
En attendant, c’est encore Moscou et la diplomatie russe qui font l’actualité avec la mise en place de négociations avec les Japonais : les relations russo-japonaises restent tendues sur fond de besoins énergétiques très importants pour les Japonais après Fukushima. Le problème c’est que le gaz et le pétrole coûtent très cher à la balance commerciale nippone.
Et cela tombe bien car les Russes semblent avoir une solution ! Les gaz et pétrole russes bon marché seront vendus à tout le monde sauf aux Européens, qui pourront acheter le gaz de schistes américain !!
Quel cadeau.
Charles SANNAT
La Russie est prête à céder aux investisseurs japonais le bloc de contrôle dans ses projets gazo-pétroliers, selon un vice-premier ministre russe.
La Russie est prête à proposer aux investisseurs japonais le bloc de contrôle dans ses projets gazo-pétroliers, a déclaré le vice-premier ministre russe Arkadi Dvorkovitch dans l’interview publiée lundi par le journal nippon Nikkei.
“Malgré les sanctions, la Russie mène une coopération constructive avec des sociétés japonaises”, a rappelé M.Dvorkovitch, ajoutant que cela créait un milieu propice au dialogue politique entre les deux pays.
Et d’insister sur la nécessité d’obtenir des progrès dans la coopération économique bilatérale, avant une visite éventuelle au Japon du président russe Vladimir Poutine.
Le vice-premier ministre a souligné que Moscou était intéressé par l’idée de développer en commun avec Tokyo l’économie des îles Kouriles, que le Japon considère comme ses Territoires du Nord.
Évoquant une éventuelle visite au Japon du chef de l’État russe, M.Dvorkovitch a signalé qu’il fallait pour cela préparer tout un paquet d’importants accords bilatéraux.
Le journal relève que, par le passé, la Russie ne permettait pas, sauf en de rares occasions, à des sociétés étrangères de contrôler ses projets énergétiques. Néanmoins, le régime des sanctions imposé par l’Occident a réduit le flot d’investissements dans le secteur russe du pétrole, obligeant Moscou à se tourner vers Pékin en quête d’investissements.
Nikkei estime qu’en s’ouvrant aux investissements nippons, la Russie essaie, entre autres, d’éviter une dépendance économique excessive vis-à-vis de la Chine.
Initialement prévue pour l’automne 2014, la visite de Vladimir Poutine à Tokyo n’a pas eu lieu suite à la détérioration de la situation internationale sur fond de crise en Ukraine.
Moscou et Tokyo restent de jure en guerre, car aucun traité de paix n’a été conclu au terme de la Seconde Guerre mondiale. Depuis plusieurs décennies, les relations russo-japonaises sont envenimées par un litige territorial portant sur quatre îles qui font partie des Kouriles du sud (Itouroup, Kounachir, Shikotan et Habomai).
Rattachées à la Russie au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, ces îles sont revendiquées par Tokyo, qui évoque le traité bilatéral sur le commerce et les frontières de 1855 qui reconnaît la souveraineté japonaise sur ces territoires. Leur restitution au Japon est avancée par Tokyo à titre de préalable à la conclusion du traité de paix avec la Russie. Moscou rappelle pour sa part que les Kouriles du sud ont fait partie de l’URSS après la Seconde Guerre mondiale et que la souveraineté russe sur ces territoires est incontestable.