Je ne suis pas favorable à la dictature des notes car souvent bien mal comprises aussi bien par les enseignants que par les parents, nous avons trop tendance à réduire un enfant à ses notes, ce qui est très loin d’être la réalité.

Oui la dictature des notes peut avoir des conséquences très négatives sur la confiance en soi des enfants, ou encore même sur leur mise en situation de réussite.

Mais le problème ne vient pas des notes qui ne sont qu’un instrument bien imparfait de quantification. Imparfait parce qu’à part en math où le résultat est juste ou faux, beaucoup de matières restent subjectives, beaucoup de profs restent humainement subjectifs. Bref, la note est un thermomètre imparfait mais un thermomètre quand même.

De mauvaises notes ne signifient pas que votre enfant est mauvais, mais que telle ou telle notion n’a pas été assimilée.

Le problème c’est que depuis des années nous avons un mouvement qui vise à bannir la notation pour ne pas déplaire à l’enfant. C’est donc les bonhommes contents ou pas de mon fils à l’école qui ne veulent rien dire pour lui. Il aime quand on lui dit 10/20 ou 18/20 (et moi aussi) pas quand on lui dessine un émoticône orange.

Le problème n’est pas la note mais ce que l’on en fait.

Le problème n’est pas la note mais l’absence de note.

Voici ce que nous raconte Le Monde sur la Suède toujours en avance sur nous sur les âneries et donc sur le recul des imbécilités (source ici).

La Suède face au fléau scolaire des « notes du bonheur »

« Dans le royaume scandinave, les scandales se multiplient, révélant l’étendue du phénomène des notes gonflées artificiellement, sans aucun rapport avec le niveau des élèves, par des établissements se livrant à une concurrence féroce.

L’année scolaire se termine et les jeunes Suédois vont bientôt recevoir leur bulletin. Pour les élèves de 9e (dernière année de collège) et de 3e (l’équivalent de la terminale), les notes détermineront dans quel lycée ou quelle université ils étudieront l’an prochain. Mais que valent ces notes ? Sont-elles le reflet du niveau de l’élève, ou ont-elles été gonflées par les enseignants ou le principal, afin d’enjoliver les résultats de l’établissement ?

En Suède, on appelle cela les « glädjebetyg » – les « notes du bonheur ». Si le phénomène n’est pas récent, il a pris une telle ampleur ces dernières années que le recteur de l’Ecole de commerce de Stockholm, un des établissements d’enseignement supérieur les plus prestigieux de la capitale suédoise, a tapé du poing sur la table, le 11 mai. Dans une tribune au vitriol publiée dans le quotidien Dagens Nyheter, Lars Strannegard menace, si rien ne change, d’instaurer un concours à l’entrée de son école.

Il dénonce des notes « transformées en une sorte de marchandise, des leurres dans le but d’attirer de futurs étudiants », et estime qu’il est impossible désormais d’être sûr que « ce sont les bons étudiants qui entrent dans les universités les plus recherchées après avoir terminé leurs études secondaires ». Pour Lars Strannegard, « les piliers mêmes du modèle social suédois » que sont « la méritocratie, l’égalité et la confiance » sont en danger, et à terme, « la démocratie ».

La méritocratie ce n’est pas la médiocratie !

Il n’y a rien de plus juste que le concours, aussi imparfait que soit ces épreuves, tout le monde a sa chance quand les copies sont anonymes.

Plus nous faisons d’égalitarisme, plus les inégalités progressent.

Pourquoi ?

Parce que nous oublions une chose.

Il faut travailler pour réussir.

Tout le reste c’est des âneries.

Sans travail pas de réussite qu’il soit scolaire ou professionnel, et distribuer des bonnes notes par démagogie fabrique du crétin et du flemmard à la chaîne.

Charles SANNAT

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