Enrico Macias, notre chanteur et « monument » national, vient de perdre sa longue bataille juridique contre une banque islandaise.

En effet, le tribunal correctionnel de Paris a prononcé « une relaxe générale en faveur de Landsbanki Luxembourg, filiale d’un établissement financier islandais accusée d’avoir incité des centaines d’épargnants français, dont le chanteur, à hypothéquer leurs biens afin de leur consentir des prêts ».

Je cite cet article du Figaro qui lui-même cite l’arrêt du tribunal correctionnel de Paris dans l’affaire Enrico Macias et dont la décision rendue ne souffre d’aucune ambiguïté.

« Il ne résulte pas du dossier que les emprunteurs ont été victimes de manœuvres frauduleuses en hypothéquant leurs biens auprès de Landsbanki Luxembourg. »

Le président Olivier Géron a encore estimé que les emprunteurs avaient « nécessairement conscience de l’existence d’un risque » en souscrivant ces prêts litigieux, qui leur ont permis d’obtenir des fonds « que d’autres banques leur refusaient » !!

Je rappelle que l’idée géniale de la banque était de vendre à des clients comme notre Enrico le concept que leur maison leur rapporte de l’argent. Ta maison vaut 35 millions d’euros mais ne te rapporte rien (normal) ? Grâce à nous, emprunte la valeur de ta maison, reste dedans et place cet argent sur les marchés ! Au passage, empoche la différence et vautre-toi dans le luxe, le calme et la volupté.

Sauf que krach de 2008 oblige, cela s’est passé autrement (lucre et appât du gain faisant leur office), voici notre Enrico fort démuni.

Et Le Figaro de conclure que « pour le magistrat, la faillite de Landsbanki Luxembourg et de sa maison mère en 2008, sur fond de cataclysme financier international, relève des «aléas de la vie économique». Le tribunal a donc ordonné la «restitution des créances». En clair, il a autorisé les liquidateurs de la banque à vendre si besoin les biens hypothéqués, dont une luxueuse villa d’Enrico Macias à Saint-Tropez.
Le chanteur de 78 ans, auquel Landsbanki Luxembourg réclame 35 millions d’euros, a fait éclater toute l’affaire avec sa plainte. «J’ai passé dix ans la peur au ventre de perdre mon seul bien», avait clamé Enrico Macias en mai au procès. Lundi, même si plaie d’argent n’est pas mortelle, il a quitté le tribunal sans un mot, visiblement abattu… »

À 35 millions d’euros la perte, j’en connais beaucoup qui serait abattu à moins, mais tout ceci n’est réellement que justice et à l’heure des comptes mes amis, nous sommes toujours responsables de nos choix, de nos actes et de nos décisions.

Non, les banques ne sont pas toujours condamnées, et l’on peut même penser qu’elles le seront de moins en moins.

À bon entendeur…

Charles SANNAT

Source Le Figaro ici

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