Voici une dépêche à mon sens très importante de l’AFP qui nous rapporte que « pour la première fois ce mardi 13 juin, la BCE a échangé des dollars contre des yuans » et d’en conclure assez rapidement que « c’est le signe que la monnaie chinoise connaît une importance grandissante ».

Et le ton est assez grandiloquent et plutôt dithyrambique : « C’est une grande première ! La Banque centrale européenne (BCE) a annoncé, ce mardi 13 juin, avoir vendu une partie de ses réserves en dollars pour acquérir des yuans. Dans un communiqué, l’institution monétaire de Francfort a indiqué «avoir achevé un investissement équivalent à 500 millions d’euros de ses réserves étrangères en renminbi» (l’autre nom du yuan). »

Et là encore le commentaire qui suit de la BCE elle-même mérite que l’on attire votre sagacité dessus, histoire que vous soyez en position de voir le prochain coup venir ! Je cite :

« L’investissement de la BCE reflète également l’importance de la Chine pour la zone euro, dont c’est l’un des plus grands partenaires commerciaux. »

Il convient de préciser – car le diable, vous allez le voir, se cache bien sûr dans les détails – que « lors de cette transaction, l’institution monétaire a vendu «une petite partie de ses avoirs en dollars américains», mais ceux-ci demeurent le plus grand portefeuille de ses réserves de change. Le montant total des avoirs en devises étrangères de la BCE, qui sont désormais détenues en dollars américains, en yens, en droits de tirage spéciaux (DTS) du FMI et en yuans, n’a pas augmenté ».

 

En fait, la BCE vient pour la première fois de vendre des dollars !

Car on peut également interpréter cette information de cette façon-là ! L’Europe vient, pour la première fois, de vendre des dollars au profit du yuan et cela doit résonner comme un coup de semonce à Washington. L’Europe est véritablement très fâchée contre Trump et les États-Unis.

Si c’était pour de bonnes raisons, j’applaudirais des deux mains cet éloignement entre l’Europe et les USA…

Le problème c’est que c’est fait pour de bien mauvaises raisons, à savoir que les mondialistes des autres pays (dont nous faisons partie) sont en train de s’unir pour aller encore plus loin dans leur mondialisation à eux et vont avoir la tentation de marginaliser les États-Unis.

Charles SANNAT

AFP via La Tribune

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