L’édifice commence à craquer sérieusement et si l’Europe « c’est la paix », ce n’est certainement plus la prospérité que l’on nous avait vendue.

C’est parfaitement logique.

Cette politique menée par l’Union Européenne vise à faire de nous un vaste marché, avec une technocratie soumise aux forces du marché et éloignée de toute souveraineté et donc de tout contrôle démocratique et populaire.

Le problème n’est pas de faire union européenne ensemble, mais bien la manière dont une petite caste a conçu la mise en place terrible de ce projet comme une véritable négation de la démocratie.

Les élections européennes ne servent strictement à rien compte tenu du fonctionnement du Parlement européen et de ses « non-pouvoirs ». Le seul intérêt des élections européennes, dont l’objet est de donner « une onction » démocratique à ces institutions qui ne le sont pas, c’est de pouvoir parler de ces sujets et d’ouvrir les débats.

En Italie, le bilan de l’euro est sombre, très sombre. 20 après, il y a 5 millions d’Italiens en plus sous le seuil de pauvreté.

Ce n’est pas mieux en Grèce, en Espagne, ou… en France.

Charles SANNAT

«Avant l’euro, cinq millions d’Italiens ne vivaient pas en dessous du seuil de pauvreté» 

Le passage à l’euro il y a 20 ans n’a pas profité à tous les pays européens, loin s’en faut, et l’Italie en a même essuyé des pertes économiques considérables. Sputnik a discuté du problème avec Antonio Maria Rinaldi, professeur d’économie politique à Link Campus University de Rome.

Le passage à l’euro signifie beaucoup plus que l’introduction d’une monnaie européenne unique. Il s’agit en fait du passage à un modèle économique parfaitement différent, a indiqué à Sputnik Antonio Maria Rinaldi, professeur d’économie politique à Link Campus University de Rome, commentant les conséquences de l’apparition de la zone euro il y a 20 ans.

«L’euro n’est qu’un instrument de cette nouvelle politique économique qui est diamétralement opposée à celle qu’avait pratiquée auparavant l’Italie […] qui permettait l’ingérence de l’État dans l’économie. Au sein de l’Union européenne, l’assistance de la part de l’État est interdite», a détaillé l’interlocuteur de l’agence.

Selon ce dernier, il est nécessaire de faire en sorte que les pays puissent, comme par le passé, corriger leur économie en cas de problème, mais cela est impossible à présent.

«À présent, nous devons faire tout notre possible pour modifier ce système incorrect. Le 26 mai, nous élirons un nouveau Parlement européen, et ce sera une belle occasion de déclarer quelle Europe nous voulons avoir. […] Si nous ne pouvons pas modifier démocratiquement les normes actuelles pour que l’économie des pays revienne au centre et non les intérêts des transnationales, nous nous retrouverons dans une crise des plus graves qui nous obligerait tout simplement à quitter la zone euro», a poursuivi l’expert.

Et d’ajouter qu’il pourrait même s’agir d’un éclatement de la zone euro elle-même.

«Avant l’euro, cinq millions d’Italiens ne vivaient pas en dessous du seuil de pauvreté», a constaté en conclusion Antonio Maria Rinaldi.

L’Italie s’enfonce de plus en plus dans la crise. Avec une croissance nulle, voire une récession cette année, et un chômage en hausse, la situation économique du pays apparaît toujours plus morose. Selon les médias nationaux, pour tenter de sortir de cette mauvaise passe, le gouvernement s’apprête à annoncer vendredi de nouvelles mesures de soutien à l’économie.

Source Agence russe Sputnik.com ici

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