C’est une très sérieuse étude sur l’état des lieux du travail mondial (source ici) qui démontre qu’en France ce n’est pas franchement la joie et que les salariés français sont parmi les moins motivés au monde ce qui correspond parfaitement à l’état d’esprit général qui se dégage du monde du travail.
La motivation des salariés français reste une des plus faibles d’Europe. La France se retrouve en bas de classement pour la 5ème fois, avec un taux d’engagement de seulement 8 %, contre une moyenne mondiale de 21 % (-2 points sur un an) et de 13 % au niveau européen. Seule la Croatie fait moins bien (7 %).
D’ailleurs, 74 % des salariés français se disent “désengagés” dans leurs missions dont 18 % “activement”.
Les gens sont globalement en roue libre et sont sur une attitude de service minimum.
Les salariés français (38 %) se disent ainsi victimes d’un stress important au quotidien.
19 % indiquent être en colère la plupart du temps.
18 % se disent “tristes” au travail
17 % se sentent seul.
Alors la question c’est pourquoi ?
Et là, personne n’a véritablement la réponse. Ne pas s’user au travail peut se comprendre et s’entendre, mais être sérieux et investi une fois que l’on est debout et sorti du lit ne rend pas la vie forcément plus pénible.
Il y a de nombreux facteurs à commencer en réalité par un droit du travail et un coût du travail qui rendent les relations au boulot très complexes et la perversité managériale bien réelle.
Recruter coûte cher, les salaires restent faibles tant il y a de cotisations à payer. Le net est faible pour le salarié, le brut est élevé pour le patron, et le degré d’exigence conforme au coût donc élevé lui aussi.
Tout cela ne peut pas fonctionner.
Il faut libéraliser en réalité le marché du travail.
Jamais les salariés n’ont été autant protégés par le droit et jamais ils n’ont été aussi malheureux.
C’est la même chose dans l’immobilier. Jamais les locataires n’ont été autant protégés, et jamais ils n’ont eu autant de mal à se loger à des prix aussi élevés !
Bien souvent le mieux est l’ennemi du bien, et il faut rendre la liberté aux gens de faire, de ne pas faire, ou de défaire !
Charles SANNAT
« Insolentiae » signifie « impertinence » en latin
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« À vouloir étouffer les révolutions pacifiques, on rend inévitables les révolutions violentes » (JFK)
« Ceci est un article ‘presslib’, c’est-à-dire libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Insolentiae.com est le site sur lequel Charles Sannat s’exprime quotidiennement et livre un décryptage impertinent et sans concession de l’actualité économique. Merci de visiter mon site. Vous pouvez vous abonner gratuitement à la lettre d’information quotidienne sur www.insolentiae.com. »
Résultat de la smicardisation du pays. Les gens qui se donnent du mal ne gagnent pas vraiment plus que les autres. Les salaires nets sont faibles et l’écart de niveau de vie avec ceux qui ne travaillent pas est réduit.
Tout encourage à ne pas travailler. Travaillez, vous paierez plus en ayant droit à rien. Rester à ne rien faire vous aurez droit à toutes les aides possible et imaginables.
Tripalium c’est l’origine du mot travail c’est à dire torture et en effet a quoi bon quand la paye ne permet même pas de se loger,de manger , de vivre tout simplement et que des alliens débarquant sur nos plages bénéficient avec notre sueur de tout ce que nous n’avons pas.Pour enclencher des révoltes c’est le meilleur détonateur qui soit
Selon mon expérience, le mal être au travail vient principalement de la gestion calamiteuse des RH ou les employés sont pressurés, intimidés pour en tirer le maximum avant de les jeter.
Il semble bien que la pyramide de Maslow soit un lointain souvenir des responsables (ou qu’ils ont séché les cours le jour ou le prof en parlait)
Pourquoi partout ailleurs, même en Suisse avec le plein emploi, des salaires mensuels à 5 chiffres les employés travaillent : carotte et baton. Ils sont grassement payés, ils sont respectés et surtout si ils ne sont pas au niveau (comprendre pas assidus aux tâches qui leurs sont confiées) ils sont vires du jour au lendemain et leur parcours marqué au fer rouge dégradant sensiblement leur employabilité.
Il n’y aura jamais ça en Rance, pensez donc, avec Rance Travail, tout va bien, donc ça n’ira que de mal en pis, contrairement à votre maxime cher Charles, croyez moi j’aurais préféré qu’il en fut autrement mais je ne vois pas, objectivement, comment cela se pourrait !
Avec la racaille au pouvoir qui le tond, le mouton n’a aucune envie de s’investir et je le comprends … s’investir dans son travail pour enrichir le voyou, il faut être maso, le totalitarisme en marche …
C’est aussi un des effets de la mondialisation!
L’Etat a payé des préretraites à 55 ans pour que des entreprises délocalisent , augmenter les charges pour redistribuer une part de revenus aux salariés pauvres , des CICE à des entreprises qui n’en avaient pas besoin, et donc in fine, le travail ne paye plus car sur taxé par des ponctions exorbitantes et inefficaces !
Dès que l’Etat et les politiques se mêlent d ‘un domaine, cela tourne in fine au désastre.
Pendant ce temps les députés vivent leur meilleure vie avec cinq mois de vacances et les poches qui débordent de notre pognon. Ils savent tous les problèmes qu’ils ont créés mais ils ne veulent rien changer : ils devraient réduire leur train de vie. C’est la raison pour laquelle ils vont encore augmenter les impôts pour nous faire payer leurs conneries.
Depuis qu’on n’enseigne plus les fables de la Fontaine à l’ecole et sa celebre “poule aux oeufs d’or”….
Les français dans leur ensemble ont clairement un problème avec la notion de travail.
En identifier les causes n’est pas aisé.
Certaines sont “psychologiques” ( le goût du farniente propre aux méditerranéens), d’ autres sont matérielles.
Dans ce dernier cas, je pense que les français ne sont pas suffisamment incités à travailler.
Parfois les rémunérations sont en cause… mais aussi un manque de volonté dans la recherche d’un emploi du fait d’ aides sociales trop généreuses ?
Vaste sujet…
Pour le dire clairement, les 3/4 des salariés au moins se foutent à des degrés divers de leur boulot.
Les acquis sociaux sont un énorme boulet, à la sortie, le salarié français a fini par y perdre sa dignité.
Un salarié doit pouvoir dire à son patron : “T’es un connard, tu ne mérites pas que je bosse pour toi, je me casse !” et claquer la porte pour se faire embaucher ailleurs dans la foulée. Mais tout est verrouillé et avant il n’y avait pas autant de DRH à la con !
Un bon employé, on le respecte, on le paye bien et on le garde.
C’est comme ça que ça marche. Le tri se fait de lui-même.
Les syndicats, de grèves en grèves n’ont fait que saboter le monde du travail par idéologie.