Mes chères impertinentes, chers impertinents,

BNP Paribas en baisse de presque 10 %, la Société générale de 12 % environ et le Crédit Agricole de 6 %. C’est la bérézina pour les grandes banques françaises cotées.

Pourquoi ?

Sont-elles plus fragiles ou moins fragiles qu’hier ou avant hier ?

Non.

Rien de tout cela.

Comme vous le savez, vous qui lisez régulièrement ces chroniques, nous dansons sur un volcan financier depuis la crise des subprimes qui date en réalité de 2007, alors je ne suis pas franchement étonné de voir ce qu’il se passe.

Pourtant, dans la situation qui est la nôtre les autorités vous expliquent que « cela n’a rien à voir avec 2008 ». Et bien c’est faux. Comme à chaque crise, tout est créé et démarré de toutes pièces par les banques centrales quand elles décident de monter les taux d’intérêt massivement.

Jamais, jamais même dans le monde d’avant, les banques centrales n’ont augmenté les taux d’intérêt aussi fortement et aussi rapidement passant d’année de taux négatifs à des taux nominaux positifs officiellement effrayées par l’inflation.

Forcément, cela allait tout faire craquer. Le marché obligataire, les banques, le système financier mais, aussi, à terme, les dettes d’Etats puisqu’un pays comme la France avec ses 120 % de dettes sur PIB est en faillite virtuelle si nous devions payer 4 % de taux d’intérêt sur la totalité de notre dette, ce qui ferait globalement 6 % du PIB rien qu’en intérêt. Impossible. C’est encore pire que l’Italie.

Le problème n’est pas une banque, mais toutes les banques !

Bien évidemment, on vous explique que tout vient de partir du Crédit Suisse dont l’actionnaire le plus important pour 9.9 % du capital la National Saudi bank a déclaré qu’il ne voulait pas remettre au pot ! Du coup panique à bord, panique, suite aussi à la panique évitée de justesse depuis la faillite de la SVB.

Le problème voyez-vous ce n’est pas une banque, le Crédit Suisse, la Fisrt National Bank ou la SVB. Non, le problème ce sont toutes les banques, le problème c’est tout le système financier, car vous ne passez pas de 10 ans d’argent gratuit à taux négatifs à un retrait massif des liquidités et une hausse vertigineuse des taux d’intérêt sans douleur.

Ce n’est pas ni bien ni mal. C’est ainsi c’est tout.

Alors oui, il va encore falloir sauver les banques et le système financier. Cela sera sans doute injuste, mais ce n’est plus le problème. Si nous ne sauvons pas le système bancaire, en quelques heures, le monde s’effondrera parce que les flux financiers régissent les flux physiques. Sans banque, personne ne peut plus ni vendre, ni acheter, les magasins se vident l’économie s’arrête et c’est l’effondrement.

Ce que nous vivons est une crise de confiance majeure, et la réalité, c’est qu’au fond de chacun nous, cela fait bien longtemps que la confiance est brisée.

Tout le monde fait semblant de continuer à croire à la fiction imaginaire du système actuel mais quand il s’agit de vos sous, les gens commencent à courir nettement plus vite.

Le problème est donc très grave… ce qui paradoxalement le rend moins grave puisque cela obligera les autorités économiques et politiques à intervenir.

Comment ? 

Comme aux Etats-Unis en rachetant toutes les obligations au prix d’émission par exemple, et je suis persuadé qu’ils trouveront toutes les solutions nécessaires.

En Europe, cela sera plus compliqué parce qu’il faudra que la BCE réussisse à mettre tout le monde d’accord, ce qui n’est pas gagné quand on voit l’Allemagne arc-boutée sur les règles délirantes du marché de l’énergie.

Il y a donc toujours une faiblesse plus forte en Europe qu’aux USA en raison des divergences entre pays membres de la zone euro et un temps de latence toujours plus long pour construire un consensus entre les différents pays européens.

Comment faire ?

Je suis en train de vous préparer un flash en urgence pour vous rappeler le fonctionnement du fonds de garantie des dépôts et des différentes subtilités à maîtriser pour ne pas se faire complètement carrabistouiller et mettre toutes les chances de votre côté et comment faire également pour protéger son argent dans un cas de risque de faillite bancaire. Tout en sachant, que nous sommes dans un cas de figure où le problème ce n’est pas une banque spécifiquement, mais bien potentiellement toutes les banques. Je vais vous publier ce flash sans doute ce week-end. Surveillez vos boites mails, je vous enverrai un mail spécial pour vous annoncer la mise en ligne dès que ce sera le cas. Pour ceux qui ne sont pas encore abonnés tous les renseignements sont ici.

D’ici là, pensez raviolis et or.

Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.

Préparez-vous !

Charles SANNAT

« Insolentiae » signifie « impertinence » en latin
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