Mes chères impertinentes, chers impertinents,
Les marchés financiers, comme prévus se mettent non pas encore à trembler, mais à être un peu plus perplexes sur la véracité de leurs hypothèses !
Comme vous le savez les bourses comprenaient que les taux allaient cesser de monter et que même les banques centrales allaient commencer à les baisser. Il faut dire que les banques centrales disaient qu’elles allaient continuer à les monter. Il faut dire que le FMI disait également qu’il fallait que les banques centrales expliquent mieux aux marchés qu’elles devraient maintenir les taux plus hauts et plus longtemps qu’ils ne le pensent.
Donc voyez, avec tous ces éléments indiquant que nous ne sommes pas à la fin du cycle de resserrement monétaire actuels, les brillants financiers des marchés considéraient qu’il fallait faire monter les bourses encore plus haut.
Rien n’y faisait jusqu’au dernier rapport sur l’emploi américain !
Comme nous le relaie le site Investing (source ici) “Les marchés ont été surpris vendredi par le rapport sur l’emploi américain, qui a dépassé toutes les prévisions du consensus. L’économie américaine a créé 517 000 emplois en janvier et a fait baisser le taux de chômage à 3,4 %, le plus bas depuis 1969. En ce sens, au-delà des données surprenantes, ce qui est frappant, ce sont les révisions des séries historiques, qui soulignent la forte saturation du marché du travail américain”, a commenté la March Bank.
“La surprise vient principalement du secteur des services (loisirs +128.000 emplois, les salaires s’accélèrent à +7 % contre +6,5 % précédemment) et les données suggèrent que l’inflation de base dans les services hors logement (désormais surveillée de près par la Fed) reste élevée, ce qui laisse présager que les taux des Fed Funds resteront à des niveaux élevés (autour de 5 %) pendant un bon moment une fois qu’ils auront atteint leur plafond dans les prochains mois, et contre les attentes du marché de -50bp au second semestre 2023”.
“Le scénario ‘idéal’ escompté par les investisseurs s’est heurté à un revers vendredi : les données sur l’emploi non agricole publiées aux États-Unis pour le mois de janvier ont montré de manière surprenante que le marché du travail américain reste très solide et que, jusqu’à présent, la politique monétaire restrictive de la Réserve fédérale (Fed) n’atteint pas son objectif d’assouplissement, le taux de chômage atteignant son plus bas niveau depuis 54 ans”, souligne-t-on chez Link Securities.
Laissez tomber le débat sur la réalité des chiffres !
On peut toujours critiquer la véracité des chiffres, cela n’aura aucun impact sur les marchés car les marchés croient aux statistiques, même si ces dernières sont fausses ou bien imparfaites. D’un point de vue analytique, les chiffres sont vrais, même s’ils sont faux si tout le monde y croit.
De la même manière, votre billet de 50 euros vaut 50 euros, parce que tout le monde partage la croyance dans le “pouvoir d’achat” de ce billet.
Après dans les échanges que j’ai eus avec David Jacquot je vous partage une petite analyse sur les raisons de ces chiffres excellents de l’emploi américain, qui ne devraient pas durer encore très longtemps avec une petite théorie en prime.
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.
Préparez-vous !
Charles SANNAT
« Insolentiae » signifie « impertinence » en latin
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« À vouloir étouffer les révolutions pacifiques, on rend inévitables les révolutions violentes » (JFK)
« Ceci est un article ‘presslib’, c’est-à-dire libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Insolentiae.com est le site sur lequel Charles Sannat s’exprime quotidiennement et livre un décryptage impertinent et sans concession de l’actualité économique. Merci de visiter mon site. Vous pouvez vous abonner gratuitement à la lettre d’information quotidienne sur www.insolentiae.com. »
Bonjour. Ah bon!!! Tout baigne!! hi hi
Si j’ai bien tout compris:
Nos amis boursiers sont dépités car il pensaient que la bourse allait encore monter, car les taux des banques centrales allaient cesser de monter.
Si les taux sont moins chers, c’est bon pour la bourse car il est possible d’emprunter pour pas cher de l’argent, et ainsi jouer la hausse ou faire des fusions-acquisitions ou autres restructurations, comme ces 15 dernières années.
Ah oui mais non… Apparement les salaires augmentent (peut être là où les gens étaient franchement très mal payés, genre industrie du loisir). Ca c’est pas bon du tout !
Parce que ça pourrait bien alimenter l’inflation, du coup, il faut remonter les taux pour stopper cette foutue industrie dont le marché de l’emploi fait n’importe quoi.
D’ailleurs, c’est bon pour la bourse tout ça: si le marché de l’emploi est plein de chomeurs, il y aura moins besoin de payer ceux à qui un emploi est “fourni”. Comme accessoirement ces gens travaillent, le bénef sera meilleur.
Ils sont vraiment bêtes ces boursiers…
Les taux élevés sont très très bons pour leurs bénéfices. Il faut juste serrer les fesses quelques temps. Après il y aura tellement de pauvres qu’il suffira de se baisser pour trouver des gens à payer au lance pierre.
Donc la BCE va suivre ?
Faites vos jeux, rien ne va plus. Les expressions cultes de la roulette ont rarement été plus appropriés aux marchés.
ça devrait être bon pour l’or tout ça…
Le père Powell
Merci, Charles, ça m’a fait ma journée…
Bon …. Déjà le taux de chômage américain est à mourrir de rire ! 3,4% ?? Vous pouvez multiplier ce chiffre par 5 minimum et vous avez le VRAI chiffre . Quant aux taux la FED n’en a rien à cirer des statistiques du chômage ou autre . La seule chose qui les intéresse c’est de faire du pognon encore et encore sur les dos de nous tous ! Le reste n’est que littérature !
«Vous méritez la vérité», annonce Kevin McCarthy
«Commençons donc par les faits», a solennellement déclaré le président de la Chambre des représentants, désormais contrôlée par les Républicains.
Une dette de «31.000 milliards», a martelé le successeur de Nancy Pelosi.
«Les Etats-Unis pourraient faire défaut sur leur dette d’ici à l’été si le Congrès n’agit pas», s’alarme ABC News, alors que Biden doit prononcer discours annuel sur l’état de l’Union ce mardi.
Le pays a atteint sa limite d’emprunt déclenchant une confrontation au Congrès avec des «conséquences économiques potentiellement dévastatrices».
Washington va-t-il pouvoir faire tourner la planche à billets encore longtemps?
En 1976, les accords de la Jamaïque avaient de facto fait du dollar la seule monnaie pour le commerce des hydrocarbures.
D’un coup d’un seul, les réserves mondiales en pétrole et gaz, prouvées ou estimées, devenaient des collatéraux du billet vert en lieu et place de l’or.
A la suite de la Russie, de plus en plus de pays, dont l’Arabie saoudite et la Chine refusent désormais de financer la dette de l’oncle Sam et ses guerres en achetant des bons du Trésor, ou en utilisant le dollar dans leurs échanges bilatéraux.
Les Feds ne possèdent qu un seul robinet pour apaiser la inflation. Ils ne savent rien cependant les banques vont s enrichir en offrant des taux meilleurs que Wall Street et la le gouvernement vas se régaler en puisant dans les comptes des épargnants pour mesures austères exceptionnelles. Avec ces abrutis de démocrates c est ce qu il peut se passer
En France (et UE) on “arrange” les statistiques sur l’emploi en virant des chômeurs du coup Macron ets a copine Van der Lamerde vont suivre…
Vous attendez toujours l’effondrement Ici ? Pour l’instant c’est pas au rendez-vous on est forcé de le constater. Février Mars ? Même l’économie allemande résiste au choc du gaz Russe. Alors messieurs ?
Les chiffres ne tiennent pas compte des millions de personnes non indemnisées sorties des statistiques et ayant renoncé à chercher du travail.
Le nombre de personnes aux food stamps (coupons alimentaires pour les pauvres) n’a jamais été aussi haut et cela fait de nombreuses années que, malgré l’augmentation de la population des USA, la population active en âge de travailler diminue et pas seulement à cause de l’augmentation de l’espérance de vie.
Il serait édifiant de comparer le nombre d’habitants des USA en 1969 par rapport à la population active de l’époque et de la comparer à celle de 2022.
@Kokou Amenou selon Bloomberg la moitié des grosses entreprises industrielles allemandes envisage de ne pas réouvrir certains sites et de réduire ses effectifs.