C’est un article du Figaro qui revient sur l’une des dernières idées gouvernementales.

En effet, l’exécutif « souhaite mobiliser 1 milliard d’euros pendant le quinquennat, en fonds publics et privés, pour aider l’économie sociale et solidaire (ESS) à changer d’échelle, et plus largement pour favoriser l' »innovation sociale ».

C’est en tout cas l’ambition affichée par Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique et solidaire, et Christophe Itier, Haut-commissaire à l’ESS et à l’innovation sociale.

10 % du PIB et 2,3 millions de salariés

« L’ESS, qui concilie activité économique et utilité sociale, représente 10 % du PIB et emploie 2,3 millions de salariés. Ses entreprises sont actives dans des domaines tels que la lutte contre le chômage, l’illettrisme, le décrochage scolaire, pour développer l’autonomie des personnes âgées ou handicapées, ou encore protéger l’environnement »…

L’économie sociale, c’est évidemment beaucoup d’activité « commercialement » non-rentables. Lutter contre l’illettrisme c’est un coût et cela n’a pas de retour sur investissement quantifiable et mesurable à court terme, pourtant, l’utilité sociale est évidente.

Il s’agit ici d’articuler et d’organiser au mieux l’économie sociale pour obtenir non pas des « gains », mais la meilleure efficacité eu égard aux deniers publics injectés.

« Nous sommes en discussions avec des investisseurs, avec l’objectif de créer un fonds d’amorçage national d’ici la fin du 1er semestre », a précisé Christophe Itier. Selon lui, sont d’ores et déjà partants la Caisse des Dépôts et la BPI, ainsi que le Crédit coopératif, BNP-Paribas ou des organismes plus spécifiques à l’ESS comme France Active ou Inco (ancien Comptoir de l’innovation). « Ce tour de table a vocation à s’élargir ».

Un « accélérateur national d’innovation sociale » va être créé, avec une marque collective baptisée « French impact », utilisable par des associations, fondations, coopératives et autres entreprises ayant développé des actions « au service de l’intérêt collectif »…

Bon, tout ceci est à mi-chemin entre les bons sentiments et le côté marketing sans oublier l’aspect communication. Les fonds sont des fonds qui sont déjà plus ou moins dédiés à ce secteur. C’est souvent du réemploi « remarkété ».

Quant au French impact pour nouvel étendard de l’économie sociale, c’est un peu surprenant. Les anglo-saxons et l’ESS, cela ne va pas franchement ensemble.

Il n’en sortira pas grand-chose bien qu’il y ait un véritable sujet de fond à traiter dans le cadre d’une vision économique globale.

Charles SANNAT

Source Le Figaro ici

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