« Les Vingt-Sept échouent à s’entendre sur la réforme du marché de l’électricité » selon cet article des Echos.

En effet réunis lors d’un Conseil au Luxembourg, les ministres européens de l’Energie ont affiché leurs divergences sur plusieurs points clés du projet de loi.

« Le chemin s’annonce plus long que prévu pour l’ambitieuse et controversée réforme européenne du marché de l’électricité, destinée à enrayer la volatilité des prix et à établir un cadre lisible pour les investisseurs dans les énergies renouvelables et les moyens de production décarbonés. Réunis lundi au Luxembourg, les ministres européens de l’Energie ne sont pas parvenus, comme espéré, à définir une position commune sur le texte législatif proposé par la Commission européenne en mars.

Au terme de longues heures de discussions, les Vingt-Sept sont restés divisés sur un point au cœur de la réforme, celui des « contrats pour différence » (CFD), grâce auxquels l’Etat garantit un prix fixe aux producteurs d’électricité.

Ces derniers mois, on a assisté à des envolées spectaculaires des tarifs dues à la crise énergétique liée à la guerre en Ukraine. Pour ne plus revivre ce scénario, la Commission veut mettre en place des contrats « bidirectionnels » avec un prix plafond qui protège le consommateur et un seuil qui protège l’investisseur, pour avoir accès au soutien public. Tout revenu supérieur au plafond serait remboursé au consommateur et aux entreprises.

Subvention au charbon

Mais les Etats membres divergent sur la redistribution des recettes tirées de ces CFD, et surtout sur leur applicabilité aux installations de production électriques existantes. Un point essentiel pour la France et ses centrales nucléaires en activité. L’Allemagne et le Luxembourg, notamment, s’y opposent, redoutant des « distorsions de marché ».

Une autre pierre majeure d’achoppement concerne les subventions, interdites aujourd’hui et qui seraient autorisées demain, mais uniquement jusqu’en 2029, pour certaines centrales à charbon. Il s’agit d’offrir une certaine souplesse à certains Etats membres, comme la Pologne qui réclame cette dérogation, vis-à-vis de leurs centrales indispensables à la sécurité de leur approvisionnement pour le prochain hiver alors que les délais sont trop courts pour en bâtir de nouvelles. »

Bref, ils ne sont d’accord sur rien.

Les Allemands et quelques autres pays sont animés d’une sainte haine contre les centrales nucléaires françaises qui donnent évidemment un avantage compétitif majeur à nos entreprises.

L’Allemagne invente donc des règles et des mécanismes qui visent à rendre l’électricité plus chère en France pour que notre prix de vente soit aussi délirant que le prix de vente de l’énergie en Allemagne lié aux choix désastreux du mix énergétique allemand basé sur le gaz russe qui n’existe plus et donc sur les centrales à charbon qui sont les plus polluantes.

Nous nageons en plein délire, et il faut impérativement que la France sorte de ce mécanisme délirant.

L’Allemagne est en train de nous saigner et cela n’est plus admissible depuis plusieurs mois.

L’inaction du gouvernement est terrifiante.

Charles SANNAT

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Source Les Echos.fr ici

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