L’une des explications majeures de cet écart d’espérance de vie est de moins en moins la pénibilité, quand bien même elle reste réelle dans bien des métiers d’ouvriers, mais bien les accidents du travail qui sont une triste réalité quotidienne. Dans mon petit coin de Normandie, nous n’avons pas beaucoup de sociétés de cols blancs, nous avons plutôt de petites usines qui emploient des ouvriers. Les accidents du travail mortel sont récurrents, et c’est quelque chose que l’on ne voit pas, que l’on ne vit pas dans les grandes villes. Les petites usines sont évidemment situées dans des zones où le foncier n’est pas cher. Cette France rurale donc. Il ne se passe pas une année sans un accident du travail terrible.
Il y a les accidents du travail mortel environ 750 par an plus ou moins 50, un chiffre qui reste constant depuis plusieurs années, mais il y a aussi les plus de 600 000 accidents annuels dont presque 40 000 sont considérés comme graves.
Les séquelles sont telles que l’espérance de vie bien évidemment est très dégradée.
Pour le reste voici ce que dit l’INSEE.
Les écarts d’espérance de vie entre cadres et ouvriers : 5 ans chez les hommes, 3 ans chez les femmes
Dans les conditions de mortalité de 2020-2022, les hommes cadres de 35 ans vivent en moyenne 5,3 ans de plus que les ouvriers. Chez les femmes, cet écart est moins marqué (3,4 ans). Les ouvriers ont plus de deux fois plus de risque que les cadres de mourir entre 35 et 65 ans, et 1,7 fois plus entre 65 et 75 ans. Depuis les années 1990, l’écart d’espérance de vie entre les cadres et les ouvriers a diminué pour les hommes (-1,7 an), alors qu’il a augmenté modérément pour les femmes (+0,8 an).
Entre les diplômés du supérieur et les non-diplômés, l’écart d’espérance de vie à 35 ans est de 8,0 ans pour les hommes et de 5,4 ans pour les femmes. Pour les hommes, il existe une gradation : plus le diplôme est élevé, plus l’espérance de vie l’est. Pour les femmes, l’écart d’espérance de vie est net entre celles qui ont un diplôme et celles qui n’en ont pas, mais la gradation est peu marquée parmi les diplômées.
Quelle que soit leur catégorie sociale, les femmes vivent plus longtemps que les hommes. L’espérance de vie des ouvrières est même légèrement supérieure à celle des hommes cadres.
La bonne nouvelle c’est que pour les hommes cet écart se réduit.
Préparez-vous !
Charles SANNAT
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Pourquoi continuer de jouer le jeu de cotisé pour une retraite à 65 ans sachant que tu sera certainement mort à ce moment pour la plupart d’entre nous. Car les ouvriers, c’est la majorité d’entre nous. Après on se demande pourquoi de moins en moins de monde veut travailler. Ca me parait normal, autant vivre une vie de procrastination, vivre longtemps d’amour de sa famille et de plaisir simple. Tous cela est possible par les aides de l’état et le minimum vieillesse, il faut juste vivre au bon endroit, de la bonne manière. Plutôt que de vivre une vie d’ouvrier mal traité et mal payé avec l’espoir d’une retraite de merde si t’est encore vivant. Que tous ces cols blancs se retroussent les manches à l’usine pour payer nos aides d’états et pour nous permettre de vivre plus longtemps qu’eux. On est pas obligé de jouer à leur jeu, c’est ce que de plus en plus de gens constate et font les choix en conséquence.
Charles, pour le coup je ne suis pas d’accord. Je pense que la principale raison est le niveau d’éducation bas. Et de mauvaises habitudes alimentaires. Plus on est pauvre (financièrement et intellectuellement) moins on est conscient de la nécessité de gérer son capital santé et plus l’accès aux soins et la compréhension de l’importance du dépistage est difficile.
Je suis cadre et féru de médecine. Mon alimentation est donc saine et je l’ai appris très tôt à mon ado. Je fais mes dépistages depuis longtemps. Cela ne m’évitera pas de tomber malade (cancer par exemple) mais je serai traité tôt donc avec un meilleur pronostic.
Je rejoins le débat du rôle majeur que l’école et l’entreprise doivent avoir sur le suivi et l’éducation des travailleurs sur les enejeux de santé. La mienne dont je ne dirais pas le nom est exemplaire avec des semaines de sensibilisation santé.
Il est temps d’utiliser la médecine du travail pour suivre et imposer les dépistages. Quant on pense que moins d’une femme sur deux fait ses mammographies, que le dépistage du cancer des poumons par scanner régulier n’est pas en place….
Bref il faut aider les personnes qui ne comprennnent pas les enejeux de santé à le faire. Elles sont loin d’être idiotes même si elles n’ont pas eu la chance de faire des études. Chacun a d’ailleurs sa propre responsabilité de proselytisme sur le sujet pour faire comprendre aux autres (ses proches au travail pr exemple) la nécessité de gérer son capital santé.
Les enjeux de santé sont multiformes !
Un carreleur a les jambes brisées par l’effort, les poumons détruits par la poussière et bien entendu, s’il fume , boit et mange mal ,il sera détruit bien avant le cadre !
Raison pour laquelle , il eut été légitime de maintenir la retraite à 60 ans pour ces carrières longues.
A vrai dire, le but de notre pouvoir est de transformer la cotisation retraite en une taxe sur salaire qui sera versée de loin en loin, à l’avenir, avec le risque de décéder bien avant de la toucher .
Ca ou le loto, ce sera kif kif ., sans parler de son montant et de la capacité à se payer les soins adéquats.
Les dépassements d’honoraires sont la règle, et c’est pour votre pomme en majorité , même à l’hôpital public.
Il n’y a pas que les accidents, il y a aussi le temps passé à respirer des produits chimiques, à solliciter son corps dans des postures inadaptées… Cela dit le nombre des ouvriers en France n’est que de 12 %… Et je rejoins Nikko pour dire que l’alimentation et donc l’éducation joue un rôle primordial.
Pour réagir à Nikko, ais je bien lu : imposer les dépistages!
NON NON NON avez vous déjà fait une mammo, après on en reparle, on vous écrase le sein, des médecins remettent en cause cet examen et vous voulez l’imposer, pouf comme ça, du haut de votre seule jugement, je rêve!
Et l’alimentation, on en parle….ma mère a tout fait comme il faut, et alors nettoyée en 6 mois par un cancer turbo, mère au foyer qui nous a toukours mitonner des fabuleux petits plats tout en gérant son budget de façon exemplaire et mon père qui a vécu 60 ans avec elle et mangé pareil ce porte comme un charme à 84 ans et entretien son jardin avec débroussailleuse etc… Il faut prendre en compte une inébranlable vérité nous ne naissons pas avec le même patrimoine génétique et nous ne réagissons pas émotionnellement de la même manière à ce qui nous arrive et donc ces deux facteurs ont un rôle déterminant dans notre parcours de vie-santé…La médecine moderne existe depuis un siècle, l’homme existe depuis 3 millions d’années ( en gros) . il sait prendre soin de lui, ce que nous n’apprenons plus oui, c’est être à l’écoute de son corps et de ses besoins, la société nous impose un moule et tout ceux qui ne rentre pas sont défaussés et mis au rebus, encore quelques personnes qui pensent et agissent comme vous et adieu la diversité le droit au libre arbitre et le droit à disposer de moi-même, et, bonjour à l’âge de cristal. Alors, Mr Nikko, milles excuses mais vraiment ouvrez vos yeux, vos oreilles, allez parler, rencontrer échanger, les gens qui vivent autour de vous et je vous espère une longue vie en bonne santé, mais surtout n’allez pas croire , vouloir faire croire et ériger en seule vérité que ce qui fonctionne pour vous fonctionnera pour le monde entier.
Cordialement et avec toute ma bienveillance…
Il y a beaucoup trop de stress dans le travail et les 35h ont sonné le glas dans bon nombre d’entreprises.
Ce que l’on faisait en 40h voire plus cela doit être fait en 35h parfois plus même et non payé !!
On faisait des heures dans mon époque révolue mais à un rythme beaucoup moins soutenu, on y allait en chantant comme les 7 nains.
Il y avait un rythme à tenir peut être mais pas de pression comme actuellement.
J’ai 2 exemples de décès accidentels en moins de 6 mois laissant femmes et enfants dans le désarroi, sans aucun état d’âmes comme si c’était banal.
Même le Maire ne se déplace plus, c’est dire !!
Et on appelle ça le progrès paraît il !!
C’est un article et une étude sans intérêt.
L’espérance de vie est liée à la génétique de la personne et à ses habitudes de vie en général.
Ramener l’espérance de vie au seul critère d’etre un col blanc ou bleu est ridicule.
Comme je ne crois que les statistiques que j’ai moi-même falsifiées, ce que je constate dans mon petit coin de Normandie très (trop) touristique, c’est l’incroyable surreprésentation des accidents de vacances, bien plus nombreux ici que les accidents de travail 🙂
Et que je me noie à la plage, et que je fais mon infarc’ devant une moule-frite, tous les ans c’est le ballet des pompiers et autres ambulances de juin à septembre.
Pour l’anecdote, j’ai été victime d’un accident grave dans le cadre professionnel (trajet domicile-travail). Si le calcul de ces statistiques se base sur les déclarations aux caisses d’assurance maladie, elles doivent inclure pas mal d’accidents routiers, tant du piéton urbain qui se fait shooter par une trottinette ou un bus que du rural qui tape la voiture d’en face…
Facteur aggravent connue, mais toujours pas pris en compte.
Les gauchers vivent en moyenne 10 ans de moins que leurs collègues droitier, sans parler des accidents plus fréquent faute d environnement et d’outillages adaptés.
…….
Pour que ce pays change instantanément du tout au tout…il suffirait d’un : Optimiste.
Le programme se résumant en trois axes :
– Volonté,
– Dynamisme,
– Espérance et foi !
Avec un tel objectif, on renverse les montagnes….
Mais pour ça, il faut une « tête de gondole »…..et là, on est mal patron, on est mal…
Alors, il faut que chacun, individuellement, s’accapare cette formule magique et soit le vecteur de sa propre réussite.
Et tant pis pour ceux qui ne suivent pas.
VG
Bonjour, juste un caillou dans le raisonnement : Décret 2024-790 du 10 juillet 2024.
Pourquoi faire passer un décret, cet été, pour porter le nombre de jours max avant inhumation ou crémation en cas de décès de 6 jours à 14 jours.
Notre gouvernement prévoit-il un engorgement de cadavres ?
Dans ce cas, la statistique d”espérance de vie vas baisser…
@ Lulu tempête
Entièrement d’accord avec vous
Sur les mammos par exemple, très juteux pour qui ?
Un professeur de médecine avait dit lors d’une séance d’informations : vous voulez avoir un cancer du sein, faites des mammographies mesdames. Je ne dis pas qu’il ne faut pas se surveiller mais par des échographies et pourquoi ne le font ils pas, on en revient toujours au sacro saint business et puis quand on commence à chatouiller ça les réveille.
Concernant l ’alimentation idem
Une femme de plus de 100 ans avait été interrogée sur son secret de longévité et concernant son alimentation elle avait déclaré qu’elle n’avait jamais fait attention et elle avait ingéré tout ce qui était mangeable.
La génétique est pour beaucoup dans nombre de maladies et joue sur l’âge également.
Nous ne sommes pas tous logés à la même enseigne sinon les puissants vivraient 1000 ans !!
Bonne journée Lulu et merci
LA RÉPARTITION DES COTISATIONS C’EST CELA :
Plus les écarts de richesses, d’accès aux soin, aux logements s’aggrave, surtout avec un recours massif à l’IMPORTATION MASSIVE DE CLANDESTINS qui pèsent sur les niveaux de salaires, d’accès au soins du plus grand nombre, de la disponibilité à un logement décent et proche pour aller bosser, plus la pauvreté s’accroit. Donc plus ceux qui cotisent avec des revenus faibles, plus ils abandonnent leurs droits au profit des riches ou des cols blancs qui prennent les décisions, consultent les médecins et les cliniques privés ne fonctionnant qu’avec des dépassements d’honoraires ou à l’étranger, décrètent des avantages spéciaux de statut liés à leurs fonctions publiques ou privées, votent les changements législatifs qui ne les impactent pas.
Comme pour le réchauffement climatique, cette DOUBLE BOUCLE DE RÉTROACTION POSITIVE est passée sous silence.
A 62 ans, 25 % des hommes français se situant parmi les 5 % les plus pauvres sont déjà morts, soit cinq fois plus que les 5 % les plus riches. Cela signifie qu’une personne ayant passé la totalité de sa vie dans les 5 % les plus pauvres de la population a une mortalité plus élevée que la moyenne et un risque sur quatre de mourir avant 62 ans. Une proportion qui atteint même les 29 % si on recule l’âge légal de retraite à 64 ans.
A 62 ans, 13 % des femmes les plus pauvres sont décédées contre 3 % parmi les plus aisées. Un écart non négligeable mais moins prononcé que chez les hommes.
Ceux dont le corps n’a jamais connu le travail, dont le front ignore le goût salé de la sueur mêlée à la douleur pour gagner quelques kopecks, viennent vous donner des leçons en déclarant être capables de ne pas vouloir partir à la retraite. Mais à quoi cela rime t-il quand on a toujours eu du personnel de maison, y compris pour torcher le cul de ses propres gosses ?
Quand des Laurent Alexandre vous parlent de leurs espérances de vie à 1000 ans possible, de combien de millions d’individus vont-ils devoir l’abaisser à moins de 30 ans pour que cela se produise sur la poignée de privilégiés de cette Nomenklatura ? Vive la nouvelle Europe et la Grande Globalisation Féodale !
Il conviendrait également de parler du travail en horaires décalés (2/8, 3/8, travail de nuit), des conditions de travail (faire toujours plus avec moins), des temps de trajets usants liés au coût des logements, des méthodes de management brutales sources de stress, mais aussi bien sûr des mauvaises habitudes alimentaires ainsi que du tabagisme et de l’alcoolisme encore plus répandus dans la classe ouvrière masculine.
Sans parler de l’hérédité familiale.
Mon témoignage :
j’ai commencé ouvrier (avec CAP/BEP mécanique automobile) et gravi peu à peu tous les échelons avec reprises d’études etc pour être aujourd’hui et depuis peu, technicien principal chef d’équipe. Je ne fais plus du tout le même boulot . Je me souviens des collègues mécanos : presque tous fumaient, grands amateurs d’alcools et de barbecues, aucun questionnement pour l’alimentation, pas de sport (c’était même moqué), etc.
“Les gens des bureaux” (bac +2 à +5) avec lesquels je travaille le plus souvent aujourd’hui n’ont pas du tout la même mentalité : oui certains fument et picolent, mais c’est moins systématique. Les réflexions autour de l’alimentation bio, de l’émotionnel, du sport, de la qualité de vie sont bien plus souvent évoquées. Les cadres, clairement, prennent beaucoup plus soin d’eux que les ouvriers. Et que dire des mentalités bas de plafond chez les premiers…..
@marc :
C’est plutôt votre commentaire dogmatique de “je sais tout” jamais sorti de son milieu professionnel et familial privilégié qui est sans intérêt…
Cela vous ferait du bien de faire un “vis ma vie” avec un col bleu au métier usant pour vous faire une petite idée de la différence entre une carrière de col bleu et de col blanc…
… C’est donc bien vrai :il y a plus d’accidents du travail que d’accidents du chômage ….
Et les enfants qui travaillent dans les mines de cobalt pour que l’on puisse utiliser smartphones et voitures électriques tant prisées par nos écolos ?
Trimer pour un dollar par jour, l’équivalent d’un demi croissant de nos zélus bienpensants redresseurs de tort
Quand les stockes fiches qui travaillent à distance perdront leur job, ils se révolterons sans moi !
Autre vision des choses :
Nous avons un certain nombre d’années à vivre dans cette incarnation.
Ce qui n’exclut pas que nous avons un corps à respecter.
On arrivera au terme de cette expérience en plus ou moins bon état dont nous sommes responsables.
La vie n’est faite que de choix que nous devons assumer.
Je commence à en avoir marre de cet ouvrierisme forcené a la mode actuellement. Si les cols bleus sont si doués qu ils passent des concours de l enseignement ou de l administration ils auront le Q au chaud le reste de leur vie !
Pour une fois je ne suis pas d’accord avec vous, et je pense que la corrélation n’est pas forcément égale a lien direct.
750 accidents annuels de travail ne permettent pas de baisser la moyenne de millions de personnes.
Par contre il y a d’autres liens qui me semblent plus vraisemblables du côté de l’hygiène de vie. On mange mieux quand on est aisé, on diversifie plus son alimentation, on est plus sensible a éviter la mal bouffe. Et en sortant du bureau on a plus envie de faire du sport qu’après une journée sur un chantier!
Le commentaire de Nikko illustre parfaitement un des problèmes principaux auxquels nous sommes confrontés : un gouvernement dominé par des technocrates incultes (les droits fondamentaux, à quoi ça sert ?) ayant une appréhension superficielle des sujets qu’ils croient maîtriser, mais – effet Dunning-Kruger aidant – sont persuadés d’avoir raison, et a ce titre prêts à imposer toutes sortes de mesures nocives à leur malheureux concitoyens.
Dans le cas présent, vouloir imposer des dépistages systématiques, visiblement sans avoir la moindre idée du phénomène de surdiagnostic et de ses conséquences.
De vrais petits khmers rouges en puissance…
A partir du moment où je priorise la vie spirituelle par rapport à la vie spatio-temporelle, mon espérance de vie calculée par l’état perd de l’importance puisque j’ai davantage conscience d’être un esprit immortel.
Quand à l’immortalité vue par les transhumanistes c’est de la foutaise : ce ne sont pas les paramètres de mon mental enregistrés sur un disque dur qui me donnent vie ou qui m’identifient dans la dimension spirituelle et éternelle de la création.
On peut interpréter autrement ces chiffres et dire que la galanterie coûte cher aux hommes. Je force un peu le trait mais c’est une réalité universelle, même si elle s’estompe.
L’espérance de vie en bonne santé, ou L’espérance de vie en passant du lit au fauteuil en attendant les intervenants à domicile ? Ce n’est pas la même chose…l’enquête ne parle pas de cela