Mes chères impertinentes, chers impertinents,

Je n’oublie rien de ce que je dis, et il y a quelques mois, lorsque tout cela a commencé j’ai été l’un des premiers à dire que tout cela aurait d’immenses conséquences économiques.

J’ai dit qu’il fallait tout faire, tout, pour préserver les entreprises, éviter les faillites et sauvegarder notre outil productif et donc toutes nos entreprises pour sauvegarder notre potentiel de reprise économique une fois la pandémie passée et les confinements levés.

Ce fût fait.

Le gouvernement a appelé cela le « quoi qu’il en coûte ».

Ils ont eu raison.

Il n’y avait aucune solution, à part celle de ne pas confiner et de laisser passer le virus. Méthode un temps envisagée en Angleterre comme en France. Seule la Suède a opté pour cette solution. Avec le temps elle s’en sort sanitairement tout aussi bien, et économiquement, nettement mieux.

Au dernier pointage, le ministre des Comptes publics Olivier Dussopt a estimé, ce dimanche, à 170 voire 200 milliards le coût de la crise Covid-19 pour l’État, entre les dépenses exceptionnelles et les pertes de recettes.

« Nous estimons que la dette Covid est autour de 165 milliards d’euros. Mais cela s’est surtout traduit par un déficit important de plus de 9 % en 2020 et de 8,4 % en 2021″, a-t-il dit.

« S’il n’y a pas d’accident sanitaire en 2022, nous allons ramener le déficit qui était à plus de 9 % en 2020 à moins de 5 %, ce qui est une marche vers la normalisation », a ajouté le ministre.

Enfin, le gouvernement s’engage à amortir sur vingt ans la dette de l’Etat liée à la crise, estimée à 165 milliards d’euros, jusqu’en 2042.

Selon les prévisions de Bercy, le déficit public devrait quant à lui passer de 9,2 % du PIB en 2020 à 8,4 % cette année, puis 4,8 % en 2022.

Après le quoi qu’il en coûte, le risque du quoi qu’il en coule !

Comme l’a dit Dussopt, « hors accident sanitaire en 2022 » largement possible avec un nouveau variant qui serait très, très méchant, nous allons vers une normalisation de la politique économique du pays.

Et c’est maintenant le moment de tous les dangers, car il va falloir éviter que le bateau ne coule, et pour éviter le quoi qu’il en coule, il va falloir serrer la vis ou sortir de l’euro.

Jamais Macron ne prendra le chemin d’un retour vers plus de souveraineté.

Ce sera toujours plus d’Europe.

Et l’Europe, sous l’amicale pression allemande qui n’aura rien de sympathique, il faudra remettre de l’ordre dans nos comptes publics.

Ce sera douloureux, car lorsque l’on regarde les dépenses de pays, c’est la dépense sociale qui est le gros des troupes.

Vous pouvez toujours grapiller quelques millions sur les salaires des sénateurs ou de députés, mais si vous voulez économiser plusieurs dizaines de milliards il faudra aller taper dans les dépenses sociales.

Il n’y a jamais de repas gratuit.

On ne rase jamais gratis.

Le quoi qu’il en coûte aura un prix pour éviter le quoi qu’il en coule.

Peu de gens en sont encore conscients.

Nous devrions passer les prochains mois de façon relativement tranquille car il y a les élections, et personne n’osera effaroucher les électeurs avec un programme d’austérité jamais vu.

L’objectif c’est la réélection de Macron.

Une fois réinstallé à l’Elysée, il mettra de l’ordre dans les finances publiques comme il n’a jamais osé le faire lors de son premier mandat.

Vous avez donc encore quelques mois pour agir en termes patrimoniaux.

J’y reviendrai dans ma prochaine lettre Stratégies.

Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.

Préparez-vous !

Charles SANNAT

« Insolentiae » signifie « impertinence » en latin
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