Avec cette crise on rigole bien. Les arguments vont dans tous les sens. Par exemple l’année dernière il fallait dire qu’avec “l’alignement des planètes” on allait tous devenir riche et crouler sous la croissance.
L’alignement des planètes souvenez-vous, c’était les prix bas du pétrole une excellente nouvelle absolument géniale, des taux bas pluq des injections de liquidités et enfin un euro faible pour les exportations!!! Bref, tout pour que Culbuto puisse avoir le retour de la croissance de la reprise.
Hélas… lorsque je disais que cela ne changerait rien, on me riait au nez… aujourd’hui on se rend compte que finalement les prix bas de l’énergie sont déflationnistes… sans blague… que ces prix bas sont le reflet justement du manque de croissance car si il y avait croissance l’énergie vaudrait chère… or selon le raisonnement de l’année dernière c’était les prix bas qui allaient relancer la croissance alors qu’il fallait comprendre qu’ils étaient la conséquence d’une récession en formation (et d’une spéculation géopolitique mondiale). Mais c’était un point de vue inaudible.
Les prix bas de l’énergie c’est aussi une grosse part de la croissance US qui part en fumée avec une industrie des gaz de schiste en plein marasme.
Enfin on oubliait aussi qu’un euro faible c’est comparativement un dollar plus fort et qu’un dollar trop fort c’est moins bon pour la croissance américaine et donc pour la croissance mondiale.
Nous n’avons pas exporté plus et malgré ces conditions théoriquement très favorables, nous sommes dans une panade économique totale… comme prévu!
Aujourd’hui la FED découvre que cela ne va pas si bien que ça… ils auraient pu me demander, je leur aurait expliqué
“L’économie américaine a continué d’afficher des signaux mitigés entre la fin novembre et le début du mois de janvier, la poursuite de l’amélioration de l’emploi et de la consommation étant en partie occultée par les effets défavorables de l’appréciation du dollar et de la baisse des prix de l’énergie, a déclaré mercredi la Réserve fédérale.
Dans son “livre beige”, qui servira de base aux discussions de la réunion de politique monétaire à la fin du mois, la banque centrale a précisé que l’activité économique avait augmenté dans neuf de ses 12 districts régionaux.
La Fed de Boston a ainsi décrit l’activité comme dynamique tandis que celles de New York et Kansas City la jugeaient globalement stable, les autres parlant d’une évolution modeste.
La moitié des districts a ajouté que les perspectives de croissance restaient majoritairement favorables.
Mais si le marché du travail a continué de se redresser et si la majorité des districts ont fait état d’une croissance “légère à modérée” de la consommation des ménages, d’autres secteurs sont à la traîne, poursuit le rapport.
L’activité s’est ainsi dégradée dans la majeure partie de l’industrie manufacturière et “plusieurs districts ont évoqué l’impact négatif de la vigueur du dollar sur la demande”, explique la Fed.
Parallèlement, la majeure partie du secteur de l’énergie a souffert de la baisse continue des cours du pétrole et du gaz.
Le rapport note aussi qu’il y a peu de signes montrant une augmentation des pressions à la hausse sur les salaires.
La plupart des districts régionaux de la banque centrale ont dit que les pressions globales sur les prix étaient réduites et deux d’entre eux seulement ont signalé une accélération de la hausse des salaires”.