L'émir du Qatar, Tamim bin Hamad Al-Thani

Pour le moment, on ne sait pas grand-chose de vous à moi, on sait juste qu’il faut surveiller tout cela comme le lait sur le feu car nous allons sans doute vivre une autre étape de cette crise entre le Qatar et les autres pays du Golfe.

Cette étape sera soit celle de l’apaisement, soit un pas de plus vers l’embrasement d’une région déjà terriblement fragilisée.

Charles SANNAT

Le Qatar a remis lundi au Koweït sa réponse à une liste de 13 requêtes présentée auparavant par l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, Bahreïn et l’Égypte. Sa teneur n’a pas été révélée.

La lettre contenant la réponse du Qatar à l’ultimatum de quatre pays arabes — l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, Bahreïn et l’Égypte — a été remise en main propre par le chef de la diplomatie du Qatar, cheikh Mohamed ben Abderramane Al-Thani, à l’émir du Koweït, cheikh Sabah al-Ahmad Al-Sabah, a indiqué un responsable du Golfe cité par l’AFP.

Sa teneur n’a pas été révélée. Le Koweït mène une médiation pour régler la crise.

Doha, qui avait 10 jours pour obtempérer, a jusqu’ici qualifié les requêtes des pays arabes d’irréalistes et a appelé à les réviser. Les ministères des Affaires étrangères des quatre pays arabes ont auparavant donné au Qatar du temps supplémentaire pour y réfléchir, sur demande du Koweït.

Les quatre ministres des Affaires étrangères se réuniront mercredi 5 juillet afin de discuter de « l’évolution du développement des relations avec le Qatar », indique la chaîne de télévision saoudienne Al-Arabiya citant le porte-parole du ministère égyptien, Ahmed Abu Zeid. Pour rappel, l’Arabie saoudite, Bahreïn, l’Egypte et les Émirats arabes unis ont rompu le 5 juin leurs relations diplomatiques avec le Qatar, l’accusant de soutenir le terrorisme et de se rapprocher de l’Iran chiite, grand rival régional du royaume saoudien. Le Qatar, qui a le soutien de la Turquie, rejette fermement ces allégations.

Les quatre pays arabes demandent notamment au Qatar de rompre les relations diplomatiques avec l’Iran, de fermer la base militaire turque sur son territoire et de mettre fin à la diffusion de la chaîne de télévision Al Jazeera.

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