Voilà qui va faire plaisir à tous nos amis gilets jaunes qui raclent les fonds de tiroir lors des “faims” de mois difficiles.

Les entreprises du CAC 40 ont versé en 2018 plus de 57 milliards d’euros de dividendes à leurs actionnaires…

Cela pose évidemment un immense problème et notamment celui des… nationalisations !!

En effet, si certaines choses relèvent du privé, on peut aussi dire qu’économiquement parlant, avoir une entreprise détenue par l’État mais sans que ses salariés ne soient fonctionnaires et donc de droit privé, permettrait, par exemple, d’avoir l’équivalent d’un impôt sur les bénéfices de 100 % puisque c’est l’État actionnaire qui percevrait les dividendes et donc la collectivité nationale.

C’est cela qui est reproché par exemple sur le cas spécifique des péages autoroutiers, qui sont une rente et un droit de passage imposés aux gens et qui, avant, allaient dans l’escarcelle commune. C’était une forme d’impôt, mais au moins, cela profitait à tous.

Aujourd’hui, prendre l’autoroute c’est enrichir des actionnaires privés, et c’est sous cet angle qu’il faut analyser le fait que les autoroutes soient devenues des cibles privilégiées (je rappelle que brûler un péage n’est pas autorisé par la loi) des plus radicaux.

Ces 57 milliards d’euros “représentent une hausse de 12,8,% sur un an et de 62,% par rapport au plus bas de 2009, notent Les Échos“. Ces chiffres sont importants et ne manqueront pas de faire hurler.

Pourtant, là encore, il ne faut pas tout mélanger.

Le but d’une entreprise est de faire des bénéfices. C’est donc très bien en soi et dans la logique des choses.

Ce qui pose problème c’est la manière de faire des bénéfices et de se soustraire à l’impôt.

Ce qui pose problème c’est de faire produire dans des pays à bas coût pour revendre très cher ici et augmenter les marges par des délocalisations massives.

Ce qui pose problème c’est d’utiliser le dumping fiscal, social, environnemental rendu possible par la mondialisation.

Tout ce système est profondément malsain et injuste.

Bien mal acquis ne profite jamais très longtemps.

Charles SANNAT

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