« Dette publique: pourquoi la France décroche par rapport à l’Allemagne » se demande le magazine Challenges qui n’apporte à cette question aucune réponse.

« Le rebond spectaculaire de la croissance fin 2021 va permettre au gouvernement d’afficher une légère baisse de la dette publique. Celle-ci atteint désormais 112,9 % du PIB, d’après les derniers chiffres publiés ce matin par l’Insee. Mais il n’y a pas de quoi pavoiser pour autant. L’objectif de déficit pour 2022 (5 % après 6,5 % en 2021) semble désormais inatteignable tant la guerre en Ukraine va peser sur la croissance cette année. Surtout, la France a complètement décroché par rapport à l’Allemagne, dont la dette ne devrait guère dépasser les 70 % du PIB, selon les prévisions de la Bundesbank.

Pourtant, les deux pays étaient dans la même posture en 2007, avec un endettement de 64%. Mais l’Allemagne est parvenue à réengranger des excédents budgétaires depuis la crise financière de 2009. A l’inverse, la France a été incapable de faire les efforts nécessaires de maîtrise de ses dépenses publiques lors des périodes de croissance. L’Italie a également davantage resserré que nous ses budgets même si sa charge annuelle d’intérêt est historiquement si élevée qu’elle peine à réduire ses déficits.

Manque de chance, la France, comme l’Italie, a aussi été davantage touchée par la première vague du Covid et dû prendre des mesures bien plus coûteuses pour limiter les dégâts économiques. Résultat: sa dette s’est accrue de 18 points en 2020, avant de refluer légèrement l’an passé, quand celle de l’Allemagne n’a augmenté que de 10 points. Ainsi, contrairement à ce qu’affirmait Emmanuel Macron lors de son discours de campagne à Aubervilliers, le 17 mars, la crise sanitaire a bien accru le décrochage français vis-à-vis de son voisin ».

Le coup de la 1ère vague de Covid qui touche plus la France que l’Allemagne est tout simplement faux. Ce n’est pas le sujet. Quand on confine la totalité de la France alors il n’y a pas un seul cas de Covid dans ma petite ville normande, qui aurait pu rester ouverte pendant des mois.

Les choix ont été différents, et en France, on déteste l’effort.

L’effort.

On ne veut jamais en faire.

D’ailleurs tout le monde doit être diplômé de la même manière. Pas d’effort. Injuste.

Pour ceux qui n’en feraient pas.

C’est là que réside la plupart de nos problèmes.

Et c’est dans ces efforts, que nous n’avons jamais voulu faire, que se trouver la différence avec l’Allemagne.

Charles SANNAT

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Source Challenges.fr ici

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