Cet article de La Tribune revient sur notre bon vieux serpent de mer de la “simplification” qui, à chaque fois qu’elle est entreprise, se termine invariablement par une nouvelle complexification et surtout un empilement de nouvelles normes et de nouvelles règles.

Il est évident que la baisse des normes est un élément clef dans toute politique de croissance économique. Toute règle supplémentaire vient rendre plus difficile le fait de créer ou d’entreprendre.

Pour le président de la Fnaim, les choses sont assez identiques !

« J’ai tendance à dire que c’est un serpent de mer, réagit Didier Camandona. Les normes sont un frein. Cette “décomplexification”, on en parle depuis des années. C’est de nature à pouvoir faire évoluer les choses sur le papier, mais plus ça va, moins ça va. À l’âge du numérique qui va à la vitesse de la lumière, c’est entre les compromis et les actes notariés qu’on met le plus de temps, quelque part entre les freins réglementaires et procéduriers. »

Son homologue francilien de la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI), Marc Villand, s’interroge également :

« Quelle en sera l’étendue et jusqu’où va-t-on aller ? C’est un travail concerté et de détails qu’il faut mener. C’est aussi un changement de mentalités. Depuis cinq, voire dix ans, la fonction publique d’État considère qu’elle fait bien son travail si elle contrôle et réglemente toujours davantage. »

Se pose également le problème crucial des normes environnementales et du handicap. Normes handicapées que l’on n’a pas le droit de critiquer sous peine d’être immédiatement taxé “d’handicapophobie”, alors que sur ce domaine également nous abandonnons tout bon sens de base.

Rendre accessible aux handicapés le 16e étage d’une tour est-ce bien prudent… en cas par exemple d’incendie nécessitant une évacuation ?

Tout cela pour dire que sans présager de la réponse à donner collectivement, l’idée maîtresse doit être de réfléchir justement ensemble où nous mettons le curseur entre les différents éléments. Souvent, le mieux est l’ennemi du bien, et c’est exactement ce qu’il se passe autour des normes.

Charles SANNAT

Source La Tribune ici

Photo via Visualhunt.com
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