En cas d’affrontement majeur avec la Russie, il est fort probable que les navires français ou anglais seraient les premiers pris pour cible par l’aviation russe pour la simple et bonne raison que dans une « saine » gestion d’une escalade militaire savamment conçue, on commence par frapper un allié direct du grand patron, à savoir des États-Unis, pour que les USA ne soient pas frappés directement.

C’est également tout le sens de l’avertissement sans frais adressé par la Russie à la France et aux États-Unis.

Il semble que le message ait été bien reçu à l’Élysée, qui semble nettement moins pressé et ravi d’aller se frotter à l’ours russe même en Syrie.

Retenons notre souffle, mais en cas d’escalade, c’est la marine française qui pourrait bien payer les premiers pots cassés.

Charles SANNAT

La frégate française Aquitaine, déployée en Méditerranée orientale, aurait été survolée par des avions de chasse russes ce week-end sur fond d’augmentation des tensions en Syrie.

Des chasseurs russes ont effectué au cours du week-end un survol de la frégate multi-mission (FREMM) française Aquitaine qui se trouve en Méditerranée orientale, selon des informations du magazine Le Point.
L’État-major de la Marine a confirmé le fait du survol par des avions de chasse russes Su-24 et Su-30 et l’a qualifié d’action dangereuse et inamicale. En outre, les avions étaient armés, souligne le quotidien.

Participant à l’opération Chammal, la frégate Aquitaine navigue avec le destroyer américain USS Donald Cook et trois autres navires de ce type. Cette flottille est déployée près de la côte libanaise, selon le quotidien Ouest-France. La FREMM Aquitaine, dotée de missiles de croisière navals capables d’atteindre des cibles à plus de 1 000 kilomètres, pourrait effectuer des frappes contre la Syrie en réponse à l’attaque chimique présumée à Douma dont Damas est accusé par des pays occidentaux, ajoute Le Point.
Les radicaux du groupe Jaych al-Islam ont précédemment accusé les forces gouvernementales syriennes d’avoir eu recours, samedi 7 avril, à des armes chimiques contre un hôpital de Douma, dans la Ghouta orientale. Ces allégations ont été reprises par les puissances occidentales, le Président Trump ayant estimé que la Syrie devait « payer le prix fort pour l’attaque chimique ».

La diplomatie russe a pour sa part qualifié d’« intox » les informations sur une attaque chimique en Syrie.

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