Mes chères impertinentes, chers impertinents,
C’est un article passé dans les Echos (source ici) , un journal toujours très mesuré, surtout quand il s’agit d’évoquer la santé financière d’annonceurs importants par ailleurs.
Que nous raconte cet article ?
Que, “youpi”, les taux de rendement de l’assurance-vie sont remontés en 2022 en passant de 1,30 % à 1,90 % en moyenne et que cette remontée devrait se poursuivre en 2023, ce qui est logique, avec la remontée des taux. Pourtant derrière cette bonne nouvelle, il se cache en réalité un situation à hauts risques.
En effet, d’abord il s’agit d’un taux moyen (pour les 1.90 % de rendement), et cela dissimule de fortes disparités entre les compagnies. Ensuite, malgré cette hausse moyenne des rendements, les épargnants, poursuivent les retraits sur les contrats d’assurance vie continuent.
Dans un rapport publié fin juin, l’ACPR relève qu’« au 1er trimestre 2023, les rachats sur l’ensemble des supports sont repartis à la hausse (5,7 %), avec un niveau non atteint depuis 10 ans, ce qui amène les assureurs à être vigilants ».
Dès lors une question essentielle se pose pour les épargnants.
Si la situation perdure, peut-on craindre une limitation, voire un blocage des rachats ?
Selon Cyrille Chartier-Kastler, président du cabinet Good Value for Money, interrogé par Les Echos, certains assureurs pourraient se retrouver en difficulté. Ce qui pourrait pousser les autorités à « réguler les flux de sortie justement pour éviter une situation plus grave ».
« Déclencher Sapin 2 aurait un effet négatif vis-à-vis de l’assurance vie en général et pas uniquement du fonds en euros »
Souvenez-vous. “Adoptée en 2016, la loi Sapin 2 vise à « limiter, suspendre ou retarder » les rachats (c’est-à-dire les retraits) et versements sur les contrats d’assurance vie pendant 3 mois (article 21 bis), renouvelable 3 mois supplémentaires. Ce blocage ou cette limitation temporaire ne peut dans tous les cas pas excéder 6 mois consécutifs au total.”
Les 3 risques.
Le risque d’émetteur. C’est la faillite de l’entreprise à laquelle vous confiez votre argent.
Le risque de valorisation. C’est la possibilité de voir varier à la hausse comme à la baisse la valeur de votre capital (c’est le cas quand vous détenez des actions par exemple, ou des fonds immobiliers).
Le risque de liquidité. C’est la capacité de l’entreprise à laquelle vous confiez votre argent à vous rendre ou pas votre argent quand vous le demandez.
Vous le voyez bien, ici, ce qui est évoqué c’est un risque dit de liquidité. Vos sous seront toujours là, mais vous ne pourriez pas y toucher. Pourquoi ? Parce que si tout le monde retire son argent sur la même période de temps, alors, il faut revendre les actifs détenus (ici des obligations des fonds en euros) qui pour beaucoup sont en baisse… alors que le capital est censé être garanti. C’est globalement ce qui s’est passé avec les faillites ces derniers mois de quelques banques régionales américaines.
D’autres placements que l’assurance-vie !
L’acte du placement est toujours “relatif”. On compare les différentes possibilités qui s’offrent à nous.
Aujourd’hui, les placements liquides de type Comptes à Terme ou Dépôts à Terme, sont sans doute les plus souples, les moins coûteux et les plus attractifs (hors avantages fiscaux ou successoraux).
Vous avez également-là, comme je vous l’expliquais, une des raisons pour lesquelles Bercy et Bruno le Maire ne veulent pas, parce qu’ils ne peuvent pas augmenter le taux du livret A. A plus de 4 % nets d’impôts, sans droit d’entrée, ce serait un placement qui enverrait aux oubliettes l’assurance-vie.
Pour le moment tout va bien !
« On reste sur des décollectes qui sont maîtrisables. L’annonce d’un blocage, même partiel et limité, serait contre-productif. Les montants en jeu ne sont pas systémiques », affirme Philippe Crevel, directeur du Cercle de l’Épargne. Et pour le moment c’est vrai.
Ce qui est certain, c’est que nous dansons sur un volcan financier et que mieux vaut être prudent.
Une crise peut surgir à une vitesse fulgurante, et c’est encore plus le cas pour les crises de liquidités.
Généralement les banques centrales les jugulent en changeant les règles du jeu si nécessaire en pleine partie pour éviter le risque systémique. Moralement c’est douteux. Economiquement c’est ce qu’il convient de faire.
Il y a donc de quoi rester relativement calme, mais dans tous les cas n’oubliez jamais le précepte de base de toute gestion patrimoniale. Jamais tous ses œufs dans le même panier.
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.
Préparez-vous !
Charles SANNAT
« Insolentiae » signifie « impertinence » en latin
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« À vouloir étouffer les révolutions pacifiques, on rend inévitables les révolutions violentes » (JFK)
« Ceci est un article ‘presslib’, c’est-à-dire libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Insolentiae.com est le site sur lequel Charles Sannat s’exprime quotidiennement et livre un décryptage impertinent et sans concession de l’actualité économique. Merci de visiter mon site. Vous pouvez vous abonner gratuitement à la lettre d’information quotidienne sur www.insolentiae.com. »
Loi Sapin II en 2016, loi sur le MES (mécanisme européen de stabilité) en 2012. Le MES travaille en lien avec la Troïka pour imposer des mesures aux gouvernements. Bien évidemment avant d’en arriver là, il impose, en toute discrétion des mesures … Hmmm sur les retraites par exemple ?!
Ce qui est extraordinaire, c’est qu’ils ont créé un organisme où les responsables ont l’immunité totale sur leur actes et sur leur personne. Aucune saisie ne peut être faite dans les locaux, aucune inculpation (d’où qu’elle vienne) non plus.
Crée-t-on de tels monstres (Sapin, MES) sans cause et si le système est sain ??
ça sens le sapin de l’assurance vie.
Bonjour,
“Vous le voyez bien, ici, ce qui est évoqué c’est un risque dit de liquidité. Vos sous seront toujours là, mais vous ne pourriez pas y toucher. Pourquoi ? Parce que si tout le monde retire son argent sur la même période de temps, alors, il faut revendre les actifs détenus (ici des obligations des fonds en euros) qui pour beaucoup sont en baisse…”
Ce qui veut dire pour une compagnie d’assurance. reconnaître comptablement ses pertes !
la cigale ayant chanté tout l’été, c’est sentie bien dépourvue quand la bise fut venue ….
Les assureurs, ne sont plus capables “d’assurer” un rendement correct en rapport avec l’inflation ,les pensionnés sont trop nombreux (on s’est trompé dans les tables de mortalité), les banques craignent un bank run, les défincits des états sont devenus irremboursables, le roi $ tremble (quand même- Brics) sur ses fondements, la guerre d’Ukraine entraine avec elle une explosion du prix du blé (représailles russes logiques, le monde criera famine bientôt), les entreprises délocalisent vers les Usa, les prix de l’énergie flambent, le marché immobilier recule, l’or stagne encore, pour l’instant,
la solution qu’ils auront trouvée : augmenter les impôts, diminuer le chômage, et l’hiver est devant la porte,
Il faudra croire à la fable du CO², au covidisme, obligés, et que les trans c’est normal,
et encore Dieu n’existe pas.
t’as compris que ça ne va pas bien…
Bonjour, merci pour cet excellent article.
Bien sûr, ceux qui ont compris veulent racheter leur assurance-vie.
Pour cause, dès le début de la plandémie la famille riche d’un gros client s’est vu dépossédée des bénéfices de plusieurs gros contrats d’assurance-vie.
Ceci, sous prétexte de suicide de la part du contractant car, ayant été injecté par un produit inconnu, sans notice sur les effets secondaires, la fameuse pqz miracle,
“le sirop typhon universel et panacée de l’An 2000+”,
il a été considéré par l’assureur et confirmé par le Tribunal de Versailles qu’il avait pris un risque mortel puisqu’il avait accepté d’être finalement un cobbaye, ledit produit n’ayant pas d’autorisation définitive de mise sur le marché et expérience en cours jusqu’à 2023 et même 2024 pour certains labos.
Pas obligé mais de telles contraintes sociales et médicales (19.000 médecins en cours de jugement aux USA…)
et un appel quasi au meurtre de nos gouvernants et médias contre ceux qui ne voulaient pas devenir des cobayes gratuits de Big Pharma et tenaient à leur peau, comment ne pouvait-il pas être trompé par cette agressivité coercitive, illégale d’ailleurs (Code de Nuremberg).
Qui va payer pour sa mort, qui va payer les contrats d’assurances etc? le gouvernement, les médias, big pharma à qui l’Europe et la France ont enlevé toute responsabilité, les cabinets de conseil, les artistes et sportifs appelant à être cobayes ou notre Président sur ses biens personnels et sa prime de pfzr reçue pour avoir été son vrp lors du rachat par Nestlé de la branche alimentation infantile dudit pfzr?
“Qui a tué Davy moore et pourquoi est-il mort ?
C’est pas moi dit …
”
Dès 2021 il y avait des documents montrant ce que c’était réellement… une bioweapon et les.milliers d’effets secondaires possibles.
Documents maintenant téléchargables par tous ceux qui le veulent.
Vraiment comme dit KS “En 2030, vous n’aurez plus rien et vous serez heureux”
Enfin c’est le programme….pas sûr que les peuples et les éléments déchaînés de la nature les laissent Faire!
Bon courage à tous.
L’union fait la force et les ne sont pas de bons conseils, ni les payeurs.
Quand on lit “Ce blocage ou cette limitation temporaire ne peut dans tous les cas pas excéder 6 mois consécutifs au total.” peut-on avoir bien plus que 6 mois mais non consécutifs ? Genre 3 mois bloqués, 3 mois non bloqués, 3 mois bloqués ? Un peu comme les clignotants des voitures belges : ça marche, ça marche pas…
Je m’étonne qu’en juillet 2023, vous parliez d’assurance vie tant cet investissement est perdant depuis des années…Surtout depuis la loi Sapin 2 qui prive de disposer pleinement de son argent “légalement”.
C’est un investissement suicidaire!
L’assurance vie sera le 1er machin à s’effondrer avant les banques et le krash boursier qui suivra.
En effet, “nous dansons sur un volcan financier”. Il existe une «mesure imparable» anti-crash bancaire (et par extension, dans une certaine mesure, anti-crash compagnie d’assurance) qui peut garantir que le volcan n’explosera pas, pour la simple raison qu’il n’y a plus de volcan lorsque cette mesure, et les conceptions qui la sous-tendent, sont clairement comprises et ensuite mises en œuvre dans la pratique.
Cela peut paraître fort étonnant. Il est possible de prendre connaissance de cette mesure ici : civiliens[point]info/anti-crash-bancaire