Cet article des Échos se veut alarmant sur le déclin démographique de l’Europe qui perdrait, tenez-vous bien… 5 millions d’habitants sur 500 d’ici 2050… Autant dire que cela n’est pas un drame absolu.
Pourtant, le texte comme les titres sont sombres et inquiétants :
“L’Europe va voir décliner sa population d’ici 2050 avec un impact direct sur sa productivité et sa croissance, ce qui devrait alerter les responsables politiques, selon une étude économique.
L’Europe se dépeuple dans l’indifférence de sa classe politique perdant ainsi en croissance, en influence et en débouchés commerciaux, tandis que d’autres continents, comme le continent américain, maintiennent leur prospérité grâce à la croissance de leur population. Le constat qualifié de «suicide démographique» par les deux économistes qui en soulignent les dangers se base sur les projections de l’ONU. «Contrairement à l’Amérique»…”
Pourquoi tant d’inquiétude ?
Après tout, 500 millions d’habitants ou 505, ce n’est pas une grande différence. Eh bien économiquement si, car nos économistes comme nos politiques ne savent pas diriger ou faire évoluer un pays sans croissance, or pour qu’il y ait de la croissance, il faut qu’il y ait une croissance de la population. C’est la croissance démographique qui fait la croissance économique.
Plus de têtes de pipe = plus de PIB par tête de pipe, donc un PIB total plus gros.
Le problème c’est qu’avec les problèmes environnementaux et la nécessité de rendre la croissance “soutenable”, il est important de changer les bases du raisonnement. Ne plus avoir de croissance démographique est au contraire une chance écologique monumentale !!
Charles SANNAT