Mes chères impertinentes, chers impertinents,

Le mouvement des Gilets Jaunes est encore dans toutes les mémoires.

Il fallait manquer cruellement de flair politique d’ailleurs pour laisser cette crise s’enkyster comme le gouvernement de l’époque et Macron ont pu le faire.

Cette crise était liée à quelques centimes de plus que le gouvernement voulait mettre sur le diesel.

Notre pays, historiquement éruptif a logiquement « érupté » !

C’était prévisible.

Pourtant, tout le pays n’a pas été gilet jaune.

Logique aussi et prévisible.

Une grande partie de la population ne dépend pas de la « voiture » comme moyen de subsistance, comme outil de travail et comme seul moyen de transport. Globalement les citadins ont pris l’habitude ces dernières années (souvent contraints et forcés d’ailleurs) de se passer des voitures pour préférer les transports en communs.

Résultat ?

La moitié de la France était gilet jaune, et l’autre moitié ne voyait absolument pas où état le problème.

L’énergie concerne tous les Français !

Le problème avec les prix délirants de l’énergie c’est qu’ils concernent tous les Français. Absolument tous.

Le potentiel de révolte est donc monumental et le réservoir de mécontents presque infini.

Des Français des villes aux Français des champs, tout le monde doit se chauffer, et encore plus chez les Français des villes, car les Français des champs qui étaient hier Gilets Jaunes, disposent généralement d’un poêle à bois, d’un poêle à granulés et d’un petit stock d’avance. Les Français des villes, eux, ne se chauffent qu’au gaz ou à l’électrique.

Les factures seront tellement douloureuses qu’elles ne pourront pas être payées.

Pour éviter les impayés, autant si prendre en avance et prévoir le problème.

Et même les syndicats alertent sur le sujet. C’est dire si la crise des factures énergétiques et de chauffage est évidemment prévisible. Elle a d’ailleurs déjà commencé pour les entreprises, et l’on ne fait rien… ou si peu.

Toujours trop peu.

Toujours trop tard.

Toujours avec l’argent des gens.

Terrible imprévoyance.

Terrible inconséquence des pouvoirs publics.

L’énergie devient « impayable » pour « des millions » de travailleurs, alertent les syndicats européens

La hausse du prix de l’électricité et du gaz rend les factures d’énergie de millions d’Européens « impayables », a alerté mardi la Confédération européenne des syndicats (CES) dans un communiqué.

« Quelque 9,5 millions d’actifs avaient déjà des difficultés à acquitter leurs factures d’énergie» avant que l’inflation ne s’envole pour atteindre le niveau record de 9,1 % sur un an en août dans la zone euro, affirme la CES, qui se base sur une étude de l’Institut syndical européen. De juillet 2021 à juillet 2022, le coût du gaz et de l’électricité a augmenté de 38 % à travers l’Europe «et il continue à grimper». En conséquence, dans seize États membres de l’Union européenne (UE) dont la France, «les travailleurs payés au salaire minimum doivent mettre de côté l’équivalent d’un mois de salaire voire plus pour continuer à s’éclairer et se chauffer à domicile», déplorent les syndicats. En 2021, ce n’était le cas que dans huit des vingt-sept États membres de l’UE.

En 2022, un actif estonien doit ainsi travailler vingt-six jours de plus qu’en 2021 pour payer sa facture énergétique annuelle, et un actif néerlandais vingt jours supplémentaires. En Slovaquie, en Grèce, en République tchèque et en Italie, «la facture moyenne d’énergie annuelle représente désormais plus d’un mois de salaire pour un actif payé au salaire moyen» de son pays, détaille la CES. « Quand votre facture annuelle coûte plus d’un mois de salaire, il n’existe pas d’astuces pour économiser de l’argent. Ces prix sont aujourd’hui tout simplement impayables pour des millions de gens », s’alarme la secrétaire générale adjointe de la CES Esther Lynch, citée dans le communiqué.

Les syndicats appellent donc les gouvernements européens, qui se réuniront en fin de semaine à Prague pour discuter des sujets énergétiques, à «mettre un terme aux hausses de prix insoutenables». Source Le Figaro.fr ici

Il faut plafonner les prix de l’énergie

En France on appelle cela le bouclier tarifaire.

Il est indispensable.

On ne pourra pas faire autrement.

Par notre géopolitique nous avons créé une crise terrible avec notre voisin russe.

Nous ne pouvons pas en payer le prix sauf au prix d’un effondrement économique jamais vu.

Nous serons obligés de « subventionner » les prix de l’énergie. 

Cela va augmenter les déficits, réduire la valeur de notre monnaie, augmenter l’inflation monétaire.

Le triste choix est entre l’inflation monétaire ou l’inflation des prix de l’énergie.

Brillante politique donc qui est celle de l’Union Européenne qui se rêve puissance et puissante mais qui n’est qu’un tigre papier, sans énergie, sans ressources naturelles, bientôt sans industrie.

Une Europe qui sombre menée par des ânes.

Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.

Préparez-vous !

Charles SANNAT

« Insolentiae » signifie « impertinence » en latin
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