Tout ce qui est « crow » quelque chose est assez mal en point car les modèles économiques qui consistent à rémunérer les plateformes d’intermédiation se contentent d’un pourcentage sur les montants levés de quelques pourcents seulement et bien insuffisants pour couvrir la réalité des frais de fonctionnement.

Si ces sites devaient prélever le véritable coût de leurs services alors personne ne voudrait payer 30, 40 ou même 50% des sommes levées ce qui est donc la limite de ce système.

Les banques ont en réalité de beaux jours devant elles et dans l’état actuel des choses, le financement participatif n’est pas rentable et c’est d’ailleurs sans doute une bonne chose, car le financement participatif ne devrait-il pas être associatif?

Après la faillite d’Unilend fin 2018, la plateforme de crowdlending Lendopolis met en sommeil son activité de prêt aux PME/TPE.

« Dans une lettre ouverture à sa communauté de prêteurs, Nicolas de Feraudy, le Directeur général de Lendopolis (plateforme détenue par KissKissBankBank et filiale de La Banque Postale) a annoncé qu’à partir du 1er mars, la plateforme n’acceptera plus les projets de financements de TPE et PME. Lendopolis souhaite désormais se consacrer au développement de secteurs plus porteurs tels que les énergies renouvelables et l’immobilier ».

Le mouvement structurel auquel nous assistons est l’achat de toutes ces plateformes par les grands réseaux bancaires qui acquièrent ainsi des savoir-faire qu’ils n’avaient pas et de « l’innovation » dont ils étaient incapables tout en conservant ainsi la distribution de l’activité clef qui est le crédit.

Charles SANNAT

Source Boursorama.com ici

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