Voici la vidéo de ma dernière intervention sur Ecorama.
J’avais dit et annoncé que nous irions vers de nouvelles restrictions sociales qui vont être de plus en plus fortes et que l’Etat va devoir compenser à nouveau des pans complets d’activité qu’il va fermer ou réduire.
Cela va coûter à nouveau très cher aux finances publiques et à notre taux de croissance du 4ème trimestre de l’année.
Nous aurons probablement un autre confinement généralisé même s’il porte un autre nom et qu’il n’est pas total, la logique sera la même. Ce qui n’est pas essentiel sera fermé.
Pour ce qui est des écoles, et malgré le rôle joué dans les infections, elles resteront ouvertes pour d’évidentes raisons sociales et scolaires.
Enfin, à ce jour il n’y a toujours aucun marqueur de fin de crise à savoir toujours pas de vaccin disponible (alors qu’on nous disait qu’en novembre on commencerait à vacciner tout le monde notamment aux Etats-Unis), l’immunité collective n’est pas une stratégie viable parce qu’elle est de nature à saturer les systèmes d’urgence et de soins, sans oublier que l’immunité n’est naturellement pas durable. Enfin, il n’y a pas de prophylaxie et donc de médicament qui changent le pronostic et tous ceux essayés en “repositionnement” ont échoué.
Sans marqueur de fin de pandémie, nous sommes condamnés à une succession sans fin de confinement/déconfinement ou encore confinement en yo-yo, ou stop and go. Peu importe le nom. Peu importe la sémantique. C’est la réalité froide.
Il faut donc comprendre qu’on ne vous le dira pas, car il ne faut ni semer la panique ni créer le désespoir ce qui semble très raisonnable, mais c’est objectivement la… merde ! Ne m’en veuillez pas pour la trivialité, elle est à l’image de la situation. Le degré de mensonge est donc forcément très élevé et d’une certaine manière il est légitime, d’où la nécessité de comprendre entre les lignes.
Economiquement, nous ne pourrons pas nous relever de cette accumulation de nouvelles dettes et la nouvelle récession en fonction des mesures qui seront prises sera de l’ordre de -3 à -5 % sur notre PIB du dernier trimestre. Douloureux.
Charles SANNAT
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