En résumé, voici les premières mesures de soutien économique prises par le gouvernement et ce qui est demandé aux entreprises.
1/ « Le recours au télétravail doit être le plus massif possible » « dans le secteur privé, toutes les fonctions qui peuvent être télétravaillées doivent l’être cinq jours sur cinq ». « La nouvelle règle sur le télétravail sera inscrite dans le protocole qui sera mis en ligne ce soir », a précisé dans la foulée le ministère du Travail. « Ne pas respecter cette règle est un manquement à l’obligation de protection des salariés qui expose l’employeur à une sanction civile ou pénale ». Voilà qui est clair, tout le monde chez soi quand c’est possible !
2/ Un nouveau budget présenté la semaine prochaine pour financer l’extension du chômage partiel et abonder à nouveau de le fonds de solidarité pour soutenir les entreprises qui en auront besoin.
Ce nouveau projet de loi de finances rectificative qui sera adopté par le prochain Conseil des Ministres, prévoit d’ores et déjà un montant de 20 milliards d’euros.
3/ Des exonérations de charges. « Les PME qui connaissent des difficultés pourront bénéficier d’un renforcement des exonérations de charges et nous prolongerons de six mois les prêts garantis par l’Etat », Mais surtout « tous les secteurs faisant l’objet d’une fermeture administrative bénéficieront d’aides pouvant aller jusqu’à 10 000 euros par mois via le fonds de solidarité » et, pour ces mêmes secteurs, « nous mettons en place l’activité partielle avec zéro à charge pour l’employeur ».
4/ Les ordres de grandeurs communiqués par le ministre des Comptes publics, Olivier Dussopt, sont les suivants :
- un mois de confinement représente « 10 milliards d’euros de dépenses d’intervention ».
- « Lorsque l’activité s’arrête pendant un mois entier, c’est entre 2 et 2,5 points de PIB que nous perdons.
- En plus des 10 milliards d’euros de dépenses d’intervention et c’est au moins 10 milliards d’euros de perte de recettes fiscales »,
- Depuis le début de la crise la baisse de recettes fiscales est de 70 milliards d’euros !
Le premier ministre Casteix a déclaré que ne rien faire coûterait encore plus cher à notre pays.
C’est vrai. En réalité nous n’avons pas le choix, mieux vaut sauver tout le monde quoi qu’il en coûte, plutôt que de laisser toutes les entreprises mourir.
Le problème qui va réellement se poser sera celui du remboursement de cette dette qui n’a pas encore fini de gonfler et que nous ne pourrons jamais rembourser bien évidemment.
Charles SANNAT
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Source 20 Minutes ici