Le débat est relancé au sujet du RSA et du “bénévolat” en échange pour pouvoir prétendre à recevoir les aides.

A titre personnel je suis parfaitement favorable à une telle approche sous réserve que cela s’accompagne d’une organisation qui soit cohérente et encore une fois c’est dans les détails que se cachera le diable.

En effet, dire à une mère de famille de deux enfants qu’elle doit donner des heures à la collectivité par exemple pour aider dans une crèche mais si ses propres enfants ne sont pas gardés alors c’est mettre cette personne dans une situation épouvantable.

Je pense qu’il ne faut pas mal poser les débats et donc apporter de mauvaises solutions à des constats erronés. Aujourd’hui personne n’est capable, je dis bien personne n’est capable, d’estimer la fraude au RSA pour une simple et bonne raison, nous n’avons jamais mis les moyens nécessaires pour de tels contrôles.

L’une des fraudes les plus classiques c’est de se déclarer comme mère célibataire… et d’empocher un RSA pas loin des 1000 euros par mois. Dès lors que veut-on? Veut-on lutter contre la fraude? Permettre le retour vers l’emploi? Ou même allons plus loin, dire que l’on verse 1000 euros par mois pour un temps plein et qu’il n’y a plus de RSA mais un revenu pour tous avec un boulot pour tous n’est pas absurde du tout.

Conclusion?

Le débat qui serait passionnant serait celui qui poserait l’avenir du RSA comme un revenu universel ou plus précisément comme un droit “opposable” à l’emploi car il existe de nombreux besoins non rentables pour l’économie de marché mais indispensables à la collectivité.

Il faut donc sortir de l’idéologie autour du RSA qui fonctionne en terme de survie financière mais qui n’a jamais permis et ne permettra jamais le retour vers l’emploi. Il agit au contraire comme un piège à pauvreté.

Charles SANNAT

Lire un article de Libération à ce sujet

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