Évidemment, en ces funestes temps pour la liberté de parole dans notre pays et la liberté tout simplement de penser, ce que je m’apprête à écrire va faire dresser le poil de nos bien-pensants qui non seulement ne pensent pas bien, mais surtout ne pensent même plus, ce qui est encore plus grave que de mal penser… quoique parfois…

Bref, Poutine, et je vais le préciser, qui n’est pas un saint (mais pas plus que Macron ou n’importe quel autre chef d’État) n’est pas mon président, ni mon héros !!! Il est comme le président de la Fédération de Russie, comme Trump et Obama avant lui étaient les présidents de États-Unis d’Amérique. Ils mènent donc des politiques qui visent à assurer la suprématie de leurs pays ( ce qui est compréhensible dans leur logique) et impliquent généralement de mauvaises conséquences pour nous… « nous » étant les « petits » pays comme la France, car les intérêts sont souvent assez divergents.

Dans un contexte géopolitique complexe, alors qu’une guerre pour la domination de l’énergie fait rage entre la Russie et les États-Unis, la Russie vient de construire ce que Bloomberg (grand média américain) appelle une forteresse financière.

Oui, la stratégie Poutine est bonne, pertinente et efficace. Nous pourrions aussi nous inspirer et bâtir les conditions de notre indépendance financière, car, ne l’oublions jamais, « la main qui donne est toujours au-dessus de celle qui reçoit ».

Charles SANNAT

La Russie se construit discrètement une forteresse financière, selon Bloomberg

La Russie mise sur le facteur financier dans son bras de fer avec les pays occidentaux, indique Bloomberg. L’agence souligne que depuis plusieurs années, le gouvernement russe réduit ses dépenses tout en augmentant son fonds souverain.

Le Président russe « construit discrètement une forteresse financière » qui, selon des conseillers du Kremlin, permettra de protéger l’économie russe des « futures salves » en provenance de l’Occident, écrit Bloomberg.

Selon l’agence, les dépenses du gouvernement russe ont diminué l’an dernier jusqu’à descendre à environ 270 milliards de dollars, soit moins de la moitié du budget du Pentagone. La Banque centrale russe accumule, à son tour, des réserves qui ont augmenté de 125 milliards de dollars au cours de ces quatre dernières années.
D’ailleurs, la Russie est actuellement l’un des trois pays du G20 à enregistrer un excédent budgétaire.

«[Vladimir] Poutine accumule des économies puisqu’elles lui donnent du pouvoir. Il a besoin d’argent pour faire face à l’Occident […] aux sanctions et pour répondre à de futures crises économiques », estime Andreï Kolesnikov du Centre Carnegie de Moscou, cité par Bloomberg.

En février, les agences de notation financière Moody’s et Standard & Poor’s ont relevé la note de la Russie sur leurs échelles de notation à la catégorie investissement. Selon Moody’s, la Russie pourra « absorber un possible effet de nouvelles sanctions » antirusses.

« Nous avons un puissant coussin de sécurité financier », a assuré Vladimir Poutine lors de son adresse annuelle à l’Assemblée fédérale.

Dans le même temps, Bloomberg indique que cette stratégie peut avoir des effets négatifs sur la croissance économique. C’est pourquoi le gouvernement russe mise sur des investissements privés et non sur des projets d’infrastructures d’envergure financés par l’État, tels que ceux réalisés pour les Jeux olympiques de Sotchi.

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