Plus personne n’applique les accords de Schengen.
Les Anglais s’en vont.
La France ne veut plus des travailleurs détachés.
L’Italie ne veut pas appliquer la directive européenne sur le sauvetage des banques.
La Hongrie ne veut pas entendre parler des quotas de migrants et va organiser un référendum qui a peu de chance de donner le “oui je veux encore plus de migrants” gagnant.
Et on peut multiplier les exemples. Ce sont donc toutes les contradictions d’une Europe idéologue, mal ficelée, faite et construite sur le dos des peuples qui commence sa lente agonie.
Oui la dislocation de l’Europe sera douloureuse, car il faudra au niveau national retrouver des pans entiers de souveraineté perdue… mais c’est dans l’adversité que bien souvent la France peut révéler le meilleur d’elle-même.
Charles SANNAT
De nombreux pays membres de l’Union européenne, notamment l’Italie, déclarent ne pas vouloir respecter les règles communes et envisagent la possibilité d’organiser un référendum sur la sortie de l’UE.
L’Italie vient de rejoindre les rangs des pays membres de l’Union européenne qui ne sont pas d’accord avec les lignes politiques et économiques de l’organisation internationale.
L’évolution des techniques de sauvetage des banques italiennes est notamment devenue une pomme de discorde. Pour le mois d’avril, les prêts improductifs des banques italiennes s’élevaient à 360 milliards d’euros (ce qui constitue un quart du PIB du pays). Suite aux résultats du Brexit, sept banques italiennes ont été classées parmi les dix banques européennes les plus touchées par le référendum au Royaume-Uni.
La Commission européenne a autorisé l’Italie à utiliser les garanties d’État d’un montant de 150 milliards d’euros afin de soutenir la liquidité de ses banques. Pour soutenir la recapitalisation des banques faibles, Rome a également créé un fonds spécial, Atlante, qui devrait être financé avec les moyens de la banque d’État, lit-on dans le Financial Times.
Cependant, toutes ces mesures contredisent les règles de l’UE sur le travail avec les banques en difficulté, d’après lesquelles c’est l’argent des créanciers et non celui des contribuables qui doit sauver les banques. En juin, l’Italie a demandé à suspendre les règles de l’UE, mais la chancelière allemande Angela Merkel a rejeté cette demande la semaine dernière.
À son tour, le Premier ministre italien Matteo Renzi a rétorqué que l’Italie “n’avait pas besoin des leçons de l’instituteur”.
“Nous sommes prêts à prendre toutes les mesures nécessaires (pour protéger les banques) et nous n’excluons pas de pouvoir agir unilatéralement si cela est vraiment nécessaire”, a confié une source du Financial Times proche du dossier.