« 2021, encore une année faste pour Amazon. L’entreprise vient de publier ses résultats financiers pour le quatrième trimestre 2021 ainsi que l’année complète. Elle enregistre une hausse de 56 % de ses profits en 2021 par rapport à 2020, avec un résultat net de 33,4 milliards de dollars. Des profits qui ont même doublé au quatrième trimestre, mais qui sont en réalité gonflés par une bonne nouvelle financière qui a peu de rapport avec l’activité commerciale d’Amazon : plus de 11 milliards de profits au quatrième trimestre sont dûs à l’explosion de la valorisation des parts d’Amazon dans le fabricant de véhciules électriques Rivian à la suite de son entrée en Bourse. Si l’on regarde le profit opérationnel d’Amazon, qui ne prend pas en compte ces actions Rivian, l’augmentation est plutôt de 8,7 % par rapport à 2020, à 24,9 milliards de dollars.

Dans le détail, le e-commerce s’est encore très bien porté l’année dernière, avec notamment les meilleurs Black Friday et Cyber Monday de l’histoire de l’entreprise. Amazon ne précise pas le chiffre d’affaires global réalisé lors de l’opération, mais affirme que durant la période des fêtes, 130 000 vendeurs tiers de sa marketplace ont dépassé les 100 000 dollars de chiffre d’affaires. Mais surtout, Amazon Web Services (AWS), la division cloud et vache à lait financière du groupe, qui lui apporte la majorité de ses profits et lui permet d’investir massivement dans son e-commerce et sa logistique, continue d’enregistrer une croissance soutenue. Le chiffre d’affaires d’AWS a augmenté de 40 % en 2021 par rapport à 2020″.

Pourtant aux Etats-Unis, lorsque l’on regarde les comptes du géant, Amazon enregistre une perte de 200 millions de dollars sur les ventes en ligne. A l’international, la perte opérationnelle est de 1.6 milliard de dollars.

En clair, Amazon perd de l’argent sur son métier phare la distribution et la vente en ligne. 

Cela veut dire qu’Amazon, en réalité, vend à perte, et en vendant à perte, Amazon détruit également tout l’écosystème traditionnel.

De quoi se poser quelques questions sur l’activation des lois anti-trust à l’égard d’Amazon.

D’ailleurs, « face à ces augmentations des coûts ainsi que des salaires pour attirer la main d’œuvre, mais aussi pour poursuivre l’expansion de son catalogue, Amazon augmente pour la première fois depuis 2018 le prix de son abonnement Prime aux Etats-Unis, qui passe de 13 à 15 dollars par mois ».

J’ai des gros doutes sur le modèle économique d’Amazon concernant la livraison.

Elle est impossible en 24 heures, impossible en plus le dimanche, impossible en étant presque gratuite et à coût zéro !

Il n’est pas dit que ce géant n’aille pas vers des pertes monumentales l’année prochaine, notamment, si, les coûts logistiques explosent ce qui devrait être le cas, entre le prix des carburants et la pénurie de véhicule de transport pour les derniers kilomètres (les milliers de camionnettes) !

Charles SANNAT

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Source LSA-Conso.fr ici

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