Pétrole

Comme j’ai pu vous le dire depuis plusieurs mois, il était assez prévisible que le baril remonte à l’approche de l’été mais pas parce que le soleil brille et que le beau temps est de retour.

C’est une immense bataille géopolitique qui se joue et qui s’est joué avec un baril dont le cours s’est effondré.

J’ai tout de même l’impression que la poussière commence à retomber parce que dans cet immense affrontement, les grandes compagnies pétrolières américaines, les « majors », ont réussi à mettre la main à des prix fracassés sur tous les exploitants de gaz de schistes dont les investissements ont déjà été faits.

Bref, après avoir racheté à prix bradés, il est temps que les pris remontent pour financer ces gros investissements. Il se pourrait qu’à la fin, cette chute du pétrole se résume à une énorme rapine collective et si cette théorie est la bonne, alors les prix ne baisseront plus de façon significative et, malgré quelques corrections, iront s’établir entre 60 et 80 dollars le baril.

Charles SANNAT

Jeudi, le baril de Brent est repassé pour la première fois depuis le 4 novembre au-dessus du seuil symbolique des 50 dollars.

Expliquant la nature de cette hausse, les spécialistes notent la demande croissante sur l’or noir, sur fond de rupture de stock attendue en perspective. Ainsi, la production de pétrole a chuté d’un million de barils quotidiens, au Canada, et de 1,4 millions de barils, soit 40 %, au Nigéria, indique le Financial Times.

La demande de pétrole est à ce jour particulièrement forte en Inde, en Chine et en Russie, qui durant le premier trimestre 2016 avaient besoin de plus d’un million de barils de matière première par jour, ce qui dépasse les indices de l’année précédente. Les cours du brut avaient rebondi après avoir enfoncé en février des plus bas de 13 ans, sous les 30 dollars le baril, plombés par une offre largement excédentaire que ne parvenaient plus à digérer les économies — notamment chinoise — en phase de ralentissement.

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