Mes chères impertinentes, chers impertinents,
C’est depuis Athènes que Christine Lagarde, la présidente de la BCE s’est s’exprimée face à la presse à la suite du statu quo de la Banque centrale européenne sur ses taux.
« L’inflation s’est inscrite en net recul en septembre », mais « elle devrait toujours rester trop forte pendant une trop longue période ».
La présidente de l’Institution commence par indiquer que l’économie est faible et devrait le rester sur la fin d’année.
Pour Christine Lagarde, le resserrement des conditions de financement pèsent sur la consommation. La dirigeante souligne le rôle de l’industrie, dont les faiblesses se répercutent sur les autres secteurs, et note des signes d’affaiblissement sur le marché du travail.
Du côté des prix, l’inflation devrait poursuivre sa baisse à court terme car la plupart des mesures de l’inflation sous-jacente continuent de diminuer. Néanmoins, certains indicateurs restent élevés et doivent être surveillés de près, souligne Christine Lagarde et c’est par exemple spécifiquement le cas des salaires qui montent “trop” et pourraient alimenter durablement l’inflation.
Les inquiétudes géopolitiques impossibles à modéliser pour la BCE
“Les prix de l’énergie sont moins prévisibles en raison du conflit au Moyen-Orient et de la guerre en Ukraine. Globalement, les risques pesant sur la croissance restent orientés à la baisse. Les risques géopolitiques croissants liés au conflit Hamas-Israël pourraient freiner l’économie mais constituent un risque haussier sur les prix de l’énergie qui pourraient rendre les perspectives à moyen terme plus incertaines”.
En fait, et c’est important à ce stade, personne n’est capable de dire ce qu’il se passerait en cas d’embrasement du Proche-Orient.
Vous auriez un évident choc inflationniste lié à un prévisible choc pétrolier en raison des sanctions qui seraient prises par le monde arabo-musulman vis-à-vis des soutiens d’Israël ce qui correspond aux pays occidentaux.
D’un autre côté la récession impliquée par une telle crise au niveau mondial pourrait considérablement limiter l’inflation.
C’est pour cette raison que Christine Lagarde a largement expliqué et insisté lors de sa conférence de presse (vous avez la vidéo ci-dessous) sur la dépendance aux données de la BCE.
Conclusion ? Des taux qui vont rester à ce niveau pendant longtemps.
Pour Christine Lagarde, les taux sont arrivés à leurs points hauts, et donc, nous ne devrions pas avoir d’autres hausses (sauf catastrophe au Proche-Orient), et nous ne devrions pas non plus avoir de baisse de taux (sauf catastrophe au Proche-Orient), pour les 6 mois qui viennent et qui est le temps nécessaire pour que ce niveau de taux permette à l’inflation de descendre.
“Interrogée sur les programmes de rachat d’actifs, la présidente de la BCE indique que ni le PEPP ni la rémunération des réserves n’ont été discutés lors de cette réunion. A la question centrale sur la durée du maintien des taux au niveau actuel, la patronne de la BCE répond que la banque centrale sera dépendante des données (data dépendante)”.
Après dix hausses de taux successives, ” l’heure n’est plus à la prospective “. Elle souligne également qu’il est totalement prématuré d’évoquer une potentielle baisse des taux: “cela n’a pas été discuté du tout et le débat serait absolument prématuré”.
Plus de hausse de taux prévisibles donc. Pas de baisse non plus.
Une longue période de taux à 4.50 % est à attendre, sauf catastrophe au Proche-Orient, qui viendrait bouleverser l’agenda monétaire international en obligeant par exemple les banques centrales à financer le “quoi qu’il en coute militaire et de la guerre”.
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.
Préparez-vous !
Charles SANNAT
« Insolentiae » signifie « impertinence » en latin
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Un coup pour rien ,ce sont les banques centrales qui ont organisé l’inflation,alors ce que raconte la muppet show de service n’a strictement aucune importance
J’qi même pas tout lu que je réagis…
Comment peut elle dire que les salaires montent trop ????
Comme si lens pauvres aug,entations que j’ai eu ces dernière anées étaient le moteur de l’inflation.
Moi ce que j’ai vu ces 20 dernières années, c’est la déflation compétitivé. C’est à dire des gains de compétitivités acquis par une systématique recherche de baisse des coûts salariaux.
Toutes les recettes ont été utilisées:
– montée en force de la sous traitance (les sous traitants sont en compétition donc ils ne peuvent augmenter les salaires)
– montée en force de l’offshoring (un ingénieur indien coûte trois fois moins qu’un français)
– changement des accords salariaux (on travaille plus sans gagner plus)
– massives exonérations de cotisations sociales (en apparence on gagne autant; mais les services publics – hopitaux, école, police, justice…) baissent et les charges contraintes augmentent (mutuelles, études supérieures payantes…)
Menteuse !
Pourquoi appelle-t-on BCE cette imprimerie de fausse monnaie qui a la mainmise sur le fonctionnement économique de l’ Europe ? combien de faux banquiers grassement payés pour détruire nos nations ? : c’ est honteux !
Et elle a le culot d’encre mettre les pieds en Grèce ? Quel cynisme !
Hausse ou baisse de taux ne vont rien changer si a un moment l’on rentre dans le dur et que l’on passe du chasse neige à la pelle
Peut on vraiment réfléchir comme en 1973 lors du premier choc pétrolier ? Je ne crois pas car le monde a bien changé. Le conflit Israël Hamas serait plutôt de nature à détourner l’attention de la véritable cause inflationniste en Europe : le conflit ukrainien qui a coupé l’Europe d’une énergie bon marché. Le plus grand danger pourrait venir des extrémistes israéliens qui pousserait à une confrontation directe avec l’Iran. Dans ce cas, ….
“Wait and see the house burn.”
Tel est le crédo de Christine.
Xavier bonjour le conflit e,n Ukraine n’est en aucun cas la cause première de la création de l’inflation qui est seulement et uniquement un pur produit des banques centrales et plus particulièrement des “federales réserves “qui n’ont de federal que le nom et sont des banques privées aux mains des grands familles financières apatrides .L’inflation a commencé a Bretton wood,la guerre en ukraine de par la création monétaire sans contre partie pour fournir des armes n’est que la minuscule goutte d’eau dans cette océan de fausse monnaie
Attention je radote….ou pas .
Lagarde sait que la BCE agonise et entrainera l’UE avec elle. Elle sait aussi que sans l’UE elle et ses amis de la macronie perdront leur planque bien payée… Alors on monte les taux on grapille un peu plus pour tenir… Il faut ramasser assez dans le paradis fiscal où on se retirera….
Le reste n’est que baratin. Les pauvres ne savent pas qu’ils n’auront même dans ce paradis que de la monnaie de singe…mdr.
Tant que l’on vit de fausses monnaies sans relation avec l’économie réelle nous serons grugés . La Chine l’a bien compris qui accumule l’or, seule référence de valeur universelle . Dollar ou Bitcoin, même combat .