Cet article du magazine Capital revient sur le marché immobilier chinois qui ne cesse d’inquiéter les marchés, à tort, je pense (ce qui ne veut pas dire que j’ai raison !!!).

« Nouvelle inquiétude sur le marché de l’immobilier chinois. Le promoteur Sunshine 100 a averti, lundi 6 décembre, qu’il était « incapable » de rembourser un emprunt, au moment où le secteur de l’immobilier est secoué par les difficultés d’Evergrande, au bord de la faillite. Sunshine 100 n’est pas un acteur majeur en Chine mais ses difficultés mettent en lumière les difficultés autour de l’immobilier, un secteur capital pour la croissance de la deuxième économie mondiale.

Dans un communiqué adressé lundi à la Bourse de Hong Kong, le promoteur a indiqué qu’il n’avait pu honorer un remboursement de 170 millions de dollars (150,6 millions d’euros) dû la veille, ainsi que des intérêts. Des discussions sont en cours avec les créanciers pour trouver une solution, dont un « rééchelonnement » de la dette, ajoute Sunshine 100 sans plus de précisions. L’action du groupe était en baisse de 2,5 % lundi en milieu de journée à Hong Kong.

La mauvaise santé de l’entreprise n’est qu’un des symptômes d’un secteur immobilier grippé par les déboires du géant Evergrande, étranglé par une dette abyssale d’environ 260 milliards d’euros. Le poids lourd privé du secteur se débat depuis plusieurs mois pour honorer ses paiements d’intérêts et ses livraisons d’appartements. Evergrande doit encore rembourser 82,5 millions de dollars (73 millions d’euros) ce lundi, selon l’agence financière Bloomberg.

Le promoteur a fait savoir vendredi qu’il pourrait ne pas être en mesure d’honorer ses obligations financières. Et le patron d’Evergrande a été convoqué dans la foulée par les autorités chinoises. L’action Evergrande perdait près de 13 % à la Bourse de Hong Kong lundi à la mi-journée. La situation du groupe est scrutée avec inquiétude depuis plusieurs mois car son potentiel effondrement pourrait plomber la croissance du géant asiatique, et entraîner de l’agitation sociale.

Plusieurs promoteurs chinois sont dans une situation financière délicate. Kaisa, l’une des entreprises les plus endettées du secteur, doit s’acquitter mardi d’un remboursement de 400 millions de dollars dus sur des intérêts d’emprunt. Incapable de rembourser cette somme, il avait proposé un rééchelonnement de sa dette à ses créanciers pour éviter un défaut de paiement. Cette proposition a été rejetée la semaine dernière ».

Soyons clairs.

Quand un Etat veut faire du « quoi qu’il en coûte » il sauve ou il condamne qui bon lui semble.

C’est aussi simple que cela.

Les règles économiques sont avant tout idéologiques, académiques et de type procédurale.

Je vous écris les règles économiques que je veux (enfin si j’en avais le pouvoir). Si vous êtes suffisamment nombreux à croire que ce que je fais est bien, alors les choses se passent bien car nous partageons une même fiction imaginaire à laquelle nous donnons une existence.

La France est en faillite mais nous faisons tous mine de croire que ce n’est pas le cas, donc cela tient encore.

Si la Chine veut laisser mourir les promoteurs, mais faire achever les travaux par d’autres elle le fera. Si elle veut les sauver elle le fera. Dans tous les cas, elle assurera la stabilité sociale de sa population et finira par condamner à mort deux ou trois promoteurs véreux. Le système sera assaini. Il n’y aura pas de crise systémique immobilière en Chine car la Chine a toutes les réserves financières nécessaires pour éviter cela.

Autant vous dire, peut-être à tort, que la crise immobilière en Chine ne m’empêche pas de dormir !

Charles SANNAT

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Source Capital.fr ici

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