Vous êtes nombreux à m’écrire ou à commenter les articles du site et à évoquer le cas de la Suède, qui “prouverait” qu’il n’y aurait aucune épidémie, aucune pandémie et aucun problème.
Si le cas de la Suède est passionnant à plus d’un titre, l’efficacité d’une stratégie sanitaire s’exprime généralement dans un temps un peu plus long que celui des réseaux des sociaux. Il faut du temps pour comparer, et pendant ce temps nous avons soit des morts soit des chômeurs, et parfois, les deux.
Triste réalité évidemment.
Avec le recul que nous avons (et cela peut encore changer bien évidemment), l’une des grandes explications de la réussite de la stratégie suédoise, est la discipline des… Suédois eux-mêmes ! S’ils sont malades, cas contacts, ou qu’ils ont le moindre doute sur leur état de santé, ils s’auto confinent ce qui explique l’essentiel de la maîtrise de l’épidémie dans ce pays. Enfin, le cas de la Suède ne doit pas occulter les tous aussi excellents résultats obtenus par un autre pays… le Portugal, aussi pour des raisons similaires de comportement de la population.
Pourtant malgré tous les efforts des autorités, la Suède amorce un changement dans sa stratégie de lutte contre le coronavirus, et s’oriente vers la mise en place de mesures restrictives et de confinement.
La stratégie de l’immunité collective est jugée comme étant valable uniquement en cas de vaccination, pas dans le fait de laisser un virus infecter tout le monde.
Sinon, atteindre l’immunité collective implique d’accepter de sacrifier les plus faibles et les plus fragiles. C’est donc peut-être économiquement pertinent, mais moralement douteux.
Pour mieux comprendre imaginez la stratégie de l’immunité collective appliquée à Ebola ou à la peste noire, même si le Covid n’est pas Ebola.
Bref, partout dans le monde, on s’oriente vers des mesures non médicamenteuses (de restriction de la vie sociale) communes.
En Europe si vous faites le tour des pays, ce sont les mêmes décisions qui sont prises dans presque tous les pays.
Je ne vous dis pas que je suis pour ou contre. Je constate, et j’anticipe que tout cela va continuer à se renforcer et à devenir progressivement de plus en plus restrictif jusqu’à un nouveau confinement généralisé de plus en plus envisageable.
Charles SANNAT
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La Suède change sa stratégie de lutte contre le Covid-19
Soucieuses d’endiguer la propagation du coronavirus dans le pays, les autorités suédoises modifient leur stratégie et optent pour des mesures de confinement qui seront adoptées au niveau local en fonction des situations concrètes.
Face à la propagation rapide du coronavirus dans le pays, la Suède adopte une nouvelle approche dans la gestion du virus et envisage des mesures de confinement, relate le Telegraph.
Ces mesures seront adoptées par les autorités locales et dépendront de l’augmentation du nombre de cas.
Contrairement aux autres pays européens, la Suède résistait jusqu’à ces derniers temps aux restrictions rigoureuses. La principale mesure de prévention y était la distance sociale. Lors du pic de la pandémie au printemps et au début de l’été les restaurants et les bars sont restés ouverts, tout comme la plupart des écoles.
Début septembre, le nombre de cas a commencé à augmenter dans l’ensemble de l’Europe et de nombreux pays durcissent de nouveau leurs mesures sanitaires.
Les espoirs des autorités suédoises placés dans l’immunité collective ne se sont pas réalisés, comme d’ailleurs dans le reste de l’Europe, et le nombre de cas monte en flèche.
Le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies a annoncé vendredi 16 octobre que la Suède a compté en moyenne en une semaine 65 nouveaux malades pour un million d’habitants, contre 71 au Danemark, 40 en Finlande et 25 en Norvège.
Entrée en vigueur lundi prochain
Selon le quotidien britannique les nouvelles règles doivent entrer en vigueur lundi. Les autorités sanitaires régionales demanderont aux habitants d’éviter les lieux publics tels que les centres commerciaux, les musées, les bibliothèques, les piscines, les salles de concert et de sport.
Elles pourront également demander de moins se servir des transports en commun ou d’éviter les contacts avec des groupes de personnes âgées ou à risque.
Ces règles seraient proposées comme des lignes directrices plutôt que des exigences, et l’introduction d’amendes n’est pas envisagée.
Le pays scandinave a été un sujet de discussion pendant la pandémie suite à son refus d’imposer le confinement national à l’instar de ses voisins européens.
Source Agence de presse russe Sputnik.com ici
