C’est le titre du dernier billet de la rédactrice en chef du magazine suisse Bilan, et dont j’aime bien suivre régulièrement les analyses, Myret Zaki.

Je vous indique en lien son article, mais disons qu’elle s’interroge sur la robolution en cours, la place de l’IA dans le monde ainsi que la nôtre, avec finalement une vision très optimiste de la chose – ce qui n’est pas mon cas – et pense qu’il faudrait justement en profiter pour robotiser l’État, et là, je ne peux que la rejoindre tant la gabegie dans les gestions quotidiennes par exemple des communes est agaçante et ce, dans le monde entier, la corruption et la collusion n’étant pas des spécificités françaises.

« Il est un domaine où l’IA possède une voie royale : l’État. Ce qui devrait d’abord être robotisé, c’est la fonction publique. Si l’on compare la théorie de l’État à sa mise en pratique, il apparaît que la variable de l’imperfection n’est autre que l’humain et sa faillibilité trop évidente (corruption, ego, incompétence, fiscalité sous-optimale, prodigalité, surendettement, erreurs…). Avec l’avènement de l’IA, des possibilités émergent de gérer rationnellement et avec intégrité les affaires de millions de citoyens. Le système de transactions blockchain a même le potentiel de devenir ce nouvel «État» inviolable. Quête de pouvoir surhumain individuel ? Pourquoi pas. Mais l’IA peut-elle d’abord incarner un pouvoir surhumain collectif ? »

Pour le reste, nous allons assister à une forme de dépassement de l’homme « obsolète » que beaucoup parmi nous peuvent être parce que ne possédant pas de compétences particulières, et je ne parle pas là d’études générales qui risquent justement d’être le plus court chemin pour le chômage car par définition, un « généraliste » ne sait pas faire grand-chose.

Il est certain que cette robotisation de la fonction publique, d’ailleurs en cours, s’accompagne d’une baisse sans précédent des fonctionnaires… C’est ce que l’on appelle « encaisser » les gains de productivité, et cela va commencer à se voir, ce qui n’était pas le cas jusqu’à maintenant, la fonction territoriale ayant compensé par des créations d’emplois d’un côté les destructions d’emplois qui avaient lieu de l’autre.

Charles SANNAT

Source Bilan.ch ici

Please complete the required fields.