Grande offensive du RSI pour améliorer son image. Et pour réussir un tel défi, le RSI a décidé simplement de faire une conférence de presse pour expliquer qu’il ne faut pas dire de mal de lui, parce que franchement, c’est pas gentil tout ça, c’est même carrément méchant comme aurait pu le chanter Alain Souchon.
“Pour le régime social des indépendants (RSI), les critiques qu’on a pu lui faire ces dernières années ne sont plus justifiées. C’est le point de vue de ses dirigeants, qui s’exprimaient ce 8 avril 2016 lors d’un point presse.
Lors de son point presse annuel, l’organisme gérant la sécurité sociale des indépendants a exhorté les journalistes à présenter le vrai visage du RSI, loin, dit-il, des perceptions calamiteuses qu’en ont parfois les usagers.”
Le passage le plus rigolo étant sans conteste celui-ci :
“Ma conviction, c’est qu’il y a un écart entre la conception des usagers, le bruit médiatique autour du régime social des indépendants, et la réalité”a dit Stéphane Seiller, directeur général du RSI… !!
Comment te dire mon pauvre Stéphane…
Ho, il y aurait une solution très simple pour que le père Stéphane comprenne l’agacement de ses “usagers” (le terme même employé en dit très long sur la conception des relations). Il suffirait que Stéphane passe, je ne sais pas moi, disons une journée ou deux dans une agence à l’accueil des “usagers”… Et là, il se rendrait compte des situations totalement ubuesques provoquées par son “administration”, par sa “machine”.
Le problème de fond est double. D’abord, la capacité des services du RSI à traiter réellement une demande est proche de 0 et il y a un effort massif à faire sur le suivi et la gestion des dossiers, mais ce n’est pas tout.
Le système du RSI est totalement imprévisible et ingérable pour les artisans et commerçants lorsqu’il y a des variations importantes de chiffres d’affaires ou de rémunérations, et c’est là que le bât blesse. Tout ce système a été conçu pour fonctionner dans un monde parfait où globalement l’entrepreneur gagne la même chose d’une année sur l’autre et ne voit son activité que progresser.
La seule façon de mettre fin à cette gestion calamiteuse, c’est que le RSI ne taxe que ce qui est versé au moment du versement comme l’URSSAF le fait pour les millions d’employés et d’employeurs de ce pays.
En fait, la meilleure solution ce n’est pas de dire du bien du RSI, c’est de supprimer ce régime comme bien d’autres et de laisser l’URSSAF se charger de tout cela avec à la clef de très grandes économies.
Charles SANNAT