“Ça va mieux” dit notre mamamouchi pestilentiel… pardon, présidentiel !! Toutes mes excuses à sa sérénissime du Palais… que dis-je à notre phare de la pensée et de l’imagination. Il trouve donc que ça va mieux. Sur le terrain, les pharmaciens ont une appréciation légèrement différente sur la qualité de ce “ça-va-mieux”.

En effet, c’est plus de 150 pharmacies qui ont fermé en 2015. C’est un chiffre énorme.

Alors oui je sais, les pharmaciens sont des salops de riches, c’est dur de remplir la piscine, ou encore de faire le plein du dernier Cayenne… Sauf que tout cela ce sont des arguments miteux et je peux vous assurer, pour avoir vu passer il y a une petite dizaine d’années lorsque j’étais banquier les dossiers de rachat de pharmacie, que c’était très tendu déjà à l’époque et que cette débandade actuelle était parfaitement prévisible.

D’un côté, les déremboursements et baisses des marges avec une augmentation des coûts et des contraintes administratives ; de l’autre, une très forte augmentation du prix des officines, nécessitant le recours à des emprunts très importants laissant au pharmacien acheteur un salaire dérisoire pendant ses 10 premières années d’exercice, le temps d’apurer ses crédits.

Bref, le temps béni de la pharmacie est bel et bien révolu et nombreuses seront les professions à connaître ce sort, et c’est par exemple le cas aussi de nos médecins généralistes dont la plupart ne gagnent pas plus qu’un bon plombier…

Charles SANNAT

“Les pharmacies sont dans une situation “économique catastrophique”, alertent mardi dans un manifeste neuf organisations du secteur, qui demandent au gouvernement une réévaluation de leur rémunération et une “réforme” de leur métier.

“La rémunération des pharmacies d’officine est en forte diminution pour la deuxième année consécutive. La perte s’accélère encore en 2016 avec une chute de plus de 2 % sur les quatre premiers mois de l’année”, écrivent les neuf organisations signataires dont les deux principaux syndicats des pharmaciens (FSPF, USPO), la Chambre syndicale des groupements et enseignes de pharmacies (Federgy), l’Association de pharmacie rurale (APR) et l’Ordre national des pharmaciens.

Cette situation entraîne des “fermetures brutales et remet en cause le maillage territorial” des 22 221 officines et elle menace leurs emplois, souligne la profession, rappelant que ces commerces salarient 120 000 personnes et 6 500 apprentis.

“La pharmacie est bien souvent le seul poste avancé du système de santé et créateur d’emplois qualifiés dans les zones rurales et les quartiers difficiles”, ajoutent les auteurs du manifeste qui réclament “une réforme”.

Le manifeste appelle “le gouvernement à s’engager avant le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (présenté à l’automne NDLR) pour fixer un cadre économique clair”.

“Il n’est plus acceptable qu’année après année la pharmacie d’officine ne soit pas traitée de la même manière que l’ensemble des acteurs” du système de santé, a prévenu lors d’une conférence de presse le président de la FSPF, Philippe Gaertner.”

Lire la suite directement sur le site de Boursorama ici

Please complete the required fields.